C'est dans le centre commercial de Rosemère que mon angoisse a finalement cessé. Quand j'ai aperçu au loin sa minuscule frimousse, je me suis immédiatement calmée. "Mon bébé! Mon bébé!", avais-je secrètement envie de crier en dansant comme Julie Andrews dans la célèbre Mélodie du Bonheur.
Leçon de vie : je dois apprendre à me séparer de mon fils. Oui, je peux faire confiance à d'autres membres de la famille.
Je répète ce mantra depuis dimanche. Serai-je plus brave la prochaine fois?
Le plus difficile lorsqu'on devient mère, c'est d'accepter au plus profond de soi-même que notre enfant ne nous appartient pas. Il a une existence propre, une destinée bien à lui et quoiqu'on fasse pour le protéger, il peut toujours lui arriver quelque chose. Avant de donner naissance à mon fils, je n'avais jamais pensé à cela. Et c'est une chance, car je n'aurais peut-être pas eu assez de courage pour procréer.
Cette pensée me donne envie d'ériger un monument gigantesque en l'honneur de toutes nos mères, grand-mères et arrière-grand-mères qui ont plus souvent qu'à leur tour, perdu un enfant.
8/24/2006
Sain et sauf
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Christine Simard
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8/19/2006
Mère poule
Quand ma belle-soeur m'a parlé de garder mon fils pendant toute une fin de semaine, de venir le chercher et de me le rapporter, j'ai apprécié l'idée, mais je voulais garder son offre pour une occasion spéciale qui me permettrait de sortir avec mon fiancé. J'ai repoussé son offre tout l'été, mais voilà que la semaine dernière, elle a décidé que c'était le moment, même si nous n'avions pas prévu de sortir en tête-à-tête. Alors hier, de reculons, j'ai accompagné mon fiancé à Sainte-Thérèse pour remettre mon fils de deux ans et demi dans la voiture de ma belle-soeur qui le ramènerait chez elle, à Sainte-Adèle.
Ce moment m'a fait faire de l'anxiété toute la semaine. À chacun sa phobie, la mienne, c'est l'automobile. De voir mon petit s'éloigner dans la voiture de son oncle et de sa tante m'a fait un choc terrible. Et s'il ne revenait pas? S'ils avaient un accident? Si c'était la dernière fois que je le voyais? Oui, je sais, mes pensées sont dignes d'un mauvais film de série B, mais je suis certaine que toutes les mères de la terre ont passé un moment de la sorte. Et comme je suis championne olympique médaillée d'or dans la discipline de l'angoisse et de l'anxiété, je vous laisse imaginer mon état d'esprit d'hier.
Toujours est-il qu'une fois seule avec mon fiancé dans la voiture, j'ai éclaté en sanglots et j'ai ainsi pleuré jusqu'au pont Champlain. Après, j'ai boudé. Ensuite, j'ai détesté toutes ces personnes ingrates qui m'entourent de m'avoir "arraché" mon bébé. Tout le long du trajet sur l'autoroute 30, je ruminais des pensées négatives que je suis mieux de ne pas décrire.
Aussitôt arrivée à la maison, j'ai composé le numéro de ma belle-soeur. Pas de réponse. Panique intérieure. Recompose le numéro.
La grande cousine ado de mon fils répond. "C'est maman-poule, est-ce que tout va bien?"
"Ben oui, on lui change la couche" me dit-elle sur un ton détaché, blasé, typiquement adolescent.
Quelques minutes plus tard, ma belle-soeur me rappelait pour clarifier une instruction que nous lui avions donné. J'entendais mon petit derrière elle qui jasait comme si de rien n'était.
"Est-ce que je peux lui parler?", lui demandai-je, comme si ce n'était pas mon droit le plus légitime. "Raphaël, maman veux te parler, viens au téléphone", lui dit-elle.
Et puis il vint me dire un petit "Allo maman" auquel je ne puis répondre, car il était déjà repartit dans le salon avec son oncle et ses cousines, tellement plus intéressants à ses yeux que sa maman inquiète. Ce matin, mon fiancé et moi nous sommes réveillés une heure plus tard qu'à l'habitude. Pas de "maman, fini dodo", pas de "le bricoleur?", pas de petits pas qui courent partout, pas de gruau à préparer, pas de couche à changer. Juste du temps libre. Je m'ennuie, j'ai hâte de le revoir demain.
Ce moment m'a fait faire de l'anxiété toute la semaine. À chacun sa phobie, la mienne, c'est l'automobile. De voir mon petit s'éloigner dans la voiture de son oncle et de sa tante m'a fait un choc terrible. Et s'il ne revenait pas? S'ils avaient un accident? Si c'était la dernière fois que je le voyais? Oui, je sais, mes pensées sont dignes d'un mauvais film de série B, mais je suis certaine que toutes les mères de la terre ont passé un moment de la sorte. Et comme je suis championne olympique médaillée d'or dans la discipline de l'angoisse et de l'anxiété, je vous laisse imaginer mon état d'esprit d'hier.
Toujours est-il qu'une fois seule avec mon fiancé dans la voiture, j'ai éclaté en sanglots et j'ai ainsi pleuré jusqu'au pont Champlain. Après, j'ai boudé. Ensuite, j'ai détesté toutes ces personnes ingrates qui m'entourent de m'avoir "arraché" mon bébé. Tout le long du trajet sur l'autoroute 30, je ruminais des pensées négatives que je suis mieux de ne pas décrire.
Aussitôt arrivée à la maison, j'ai composé le numéro de ma belle-soeur. Pas de réponse. Panique intérieure. Recompose le numéro.
La grande cousine ado de mon fils répond. "C'est maman-poule, est-ce que tout va bien?"
"Ben oui, on lui change la couche" me dit-elle sur un ton détaché, blasé, typiquement adolescent.
Quelques minutes plus tard, ma belle-soeur me rappelait pour clarifier une instruction que nous lui avions donné. J'entendais mon petit derrière elle qui jasait comme si de rien n'était.
"Est-ce que je peux lui parler?", lui demandai-je, comme si ce n'était pas mon droit le plus légitime. "Raphaël, maman veux te parler, viens au téléphone", lui dit-elle.
Et puis il vint me dire un petit "Allo maman" auquel je ne puis répondre, car il était déjà repartit dans le salon avec son oncle et ses cousines, tellement plus intéressants à ses yeux que sa maman inquiète. Ce matin, mon fiancé et moi nous sommes réveillés une heure plus tard qu'à l'habitude. Pas de "maman, fini dodo", pas de "le bricoleur?", pas de petits pas qui courent partout, pas de gruau à préparer, pas de couche à changer. Juste du temps libre. Je m'ennuie, j'ai hâte de le revoir demain.
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Baby blues
Venez-vous d'accoucher? Hummm...comment ça va?
Ouf, c'est épuisant de nourrir bébé, de se lever en pleine nuit, d'être à ses côtés à toutes heures du jour et de la nuit. Vous blâmez systématiquement votre mine blaffarde et votre vague à l'âme sur le manque de sommeil et chaque jour, vous comprenez de moins en moins comment un événement si heureux - la naissance de votre premier enfant - puisse vous rendre si léthargique. Vous qui aimiez tant les gens, vos amis, vos connaissances, votre famille, vous préférez vous couper du monde. Votre médecin devrait-il faire passer des tests de dépistage de la dépression postpartum? Demandez-le lui pour voir...
Source : http://www.femmesensante.ca
Ouf, c'est épuisant de nourrir bébé, de se lever en pleine nuit, d'être à ses côtés à toutes heures du jour et de la nuit. Vous blâmez systématiquement votre mine blaffarde et votre vague à l'âme sur le manque de sommeil et chaque jour, vous comprenez de moins en moins comment un événement si heureux - la naissance de votre premier enfant - puisse vous rendre si léthargique. Vous qui aimiez tant les gens, vos amis, vos connaissances, votre famille, vous préférez vous couper du monde. Votre médecin devrait-il faire passer des tests de dépistage de la dépression postpartum? Demandez-le lui pour voir...
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Sleeping and snacking
Notre petit Raphaël saura sûrement vous faire sourire aujourd'hui!
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8/15/2006
L'enfant qui n'est pas né
J'ai rarement lu des textes émouvants dans les blogues, mais cette fois, je ne pouvais rester indifférente devant la gravité d'Isabeau dans son blogue Tranche.de.vie.
Je n'ai jamais vécu d'avortement et j'espère ne jamais être confrontée à prendre cette décision, mais j'ai fait une fausse couche il y a de ça très, très longtemps. Curieusement, c'est en voyant mon fils grandir (il a maintenant 2 ans et demi) que cet enfant qui n'est jamais né me manque à l'occasion.
Merci Isabeau pour ce texte, tu as tout dis, je n'ai rien d'autre à ajouter.
Je n'ai jamais vécu d'avortement et j'espère ne jamais être confrontée à prendre cette décision, mais j'ai fait une fausse couche il y a de ça très, très longtemps. Curieusement, c'est en voyant mon fils grandir (il a maintenant 2 ans et demi) que cet enfant qui n'est jamais né me manque à l'occasion.
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