2/25/2007

Vidéoblogue d'une nouvelle maman

Oui, c'est super tendance!

Maman depuis peu, Katie, une jeune femme américaine, vous invite à regarder ses chroniques vidéo qui retraçent sa grossesse et sa nouvelle vie avec sa petite Sophia Maye née en octobre dernier. Voici la vidéo promotionnelle.



Pour voir la suite : Chicblvd.com

La nouvelle maman rédige aussi un blogue : Diary of a New Mom

2/24/2007

Older mothers.com

Bon, un sujet plus léger pour aujourd'hui, sinon vous commencerez à croire que je ne suis qu'une mégère de lavoir enragée. Assez chiâlé pour cette semaine....

Vous savez sans doute déjà que les femmes sont de plus en plus nombreuses à fonder leur famille après l'âge vénérable de 35 ans (!). La tendance est si bien ancrée en Grande-Bretagne qu'un site est entièrement dédié à ces femmes. Pour calmer vos angoisses de "vieilles" mamans, Older Mothers.com est la référence depuis maintenant huit ans.

Bon, on s'en va jouer dehors!

2/23/2007

Ma réponse à Lysiane Gagnon, La Presse

En réponse au billet de Lysiane Gagnon, La Presse, 20 février 2007, « La formule Dumont »


Mme Gagnon,

Née en 1968, je suis de la présumée génération X, celle qui tombe entre les craques du divan et qui se confond souvent dans la masse. J'ai fréquenté l'école à aires ouvertes puis la polyvalente pour éventuellement me retrouver inscrite en Sciences humaines au Cégep. J'ai ensuite fait un baccalauréat puis une maîtrise. J'ai rencontré mon chum à 32 ans, eu mon fils à 35 ans, ai acheté une maison en banlieue à 37 ans. Mes amies sont devenues avocates, enseignantes, ingénieures, gestionnaires, femmes d'affaires, journalistes, bibliothécaires. Voilà, c'est mon profil...

Je partage en grande partie votre point de vue, à savoir que l'allocation de M. Dumont n'est pas une solution viable telle que proposée, mais il y a dans cette proposition un début de réflexion que nous aurions intérêt à saisir.

Il y a près de quarante ans, les femmes de la génération de la Commission royale d'enquête sur le statut de la femme (Commission Bird, 1967) réclamaient des solutions pour briser le cercle de la dépendance économique des femmes, pour favoriser leur émancipation sur le marché du travail et obliger les employeurs à l'équité salariale. Elles avaient entièrement raison et les progrès qui ont été réalisés depuis sont considérables. La présence des femmes sur le marché du travail est non seulement une réalité indéniable, mais représente aussi une force économique. Elles réclamaient aussi la mise en place d'un réseau de services de garde, lequel a mis plus de vingt ans à voir le jour et ne suffit toujours pas à la demande en 2007.

Je suis de cette génération de femmes qui ont étudié à une époque où tous les rêves professionnels étaient permis. Il était même permis de croire que nous pouvions prospérer sur le plan économique. Encore aujourd'hui, je suis le principal soutien financier dans notre couple, bien que le salaire de mon conjoint soit tout aussi essentiel que le mien...Ainsi, après la naissance de mon fils, j'ai pris dix mois de congé. J'aurais bien pris davantage de temps, mais nous ne pouvions plus nous passer de mon salaire. En 2004, la compensation financière pour le congé de maternité n'était que de 55% d'un plafond salarial de 39 000$.

Le retour au travail est un « wake up call» pour bien des femmes et de plus en plus d'hommes : il nous faut tant bien que mal gérer la conciliation entre le travail et la famille. Si certains employeurs se montrent compréhensifs, d'autres le sont moins. Certains emplois obligent pères et mères à respecter un horaire précis, ce qui complique souvent la vie, surtout quand le petit dernier a une otite ou la gastro ou tout simplement parce qu'il faut reprendre fiston à 17h45 devant le regard hostiles des éducatrices qui ne comprennent pas pourquoi vous passez le chercher si tard.

Le rythme de vie devient difficile pour de nombreuses familles. Et bien sûr, il est archi faux de croire que nous avons le choix d'envoyer nos enfants dans un CPE (ou garderie publique comme vous le dites) - les listes d'attentes interminables ne nous garantissent pas de places. Nous avons ainsi été obligés d'inscrire notre fils dans une garderie privée de notre quartier, faute d'alternative. Le fardeau financier que représente cette option est lourd pour une famille de la classe moyenne qui a deux enfants : à 140$ par semaine par enfant, c'est plus de 1000$ par mois pour deux enfants. En soi, ça fait réfléchir avant de concevoir un deuxième enfant.

Et même si les hommes partagent de plus en plus les tâches ménagères, les femmes, elles, ont généralement un fardeau plus lourd que celui des hommes. Si vous avez un enfant, c'est tolérable. Avec deux, le degré de difficulté augmente sensiblement. Avec trois enfants, la situation devient rapidement invivable, si bien que de nombreuses femmes de ma génération - et des plus jeunes - décident volontairement de laisser le travail pour s'occuper de la famille. Et, pas besoin de se déplacer en "région" pour remarquer ce phénomène, à moins que le "450" en fasse partie selon vos critères. Et ces femmes - je pourrais vous en nommer au moins une vingtaine dans mon entourage - sont généralement instruites et avaient un emploi qu'elles aimaient avant de prendre leur décision.

Cela dit, en réclamant l'émancipation professionnelle et économique pour leur semblables, les femmes de la génération des « babyboomers » se sont données le choix d'aller travailler. En allant dans cette direction, les femmes remportaient une job et un salaire plus décent. Elles n'avaient rien à perdre. C'était une option qui correspondait entièrement à leurs besoins et à leur volonté. Mais pour nous, celles de la génération suivante, ce choix est devenu pour plusieurs une obligation alors que les politiques de conciliation travail-famille sont encore inadéquates. Pour rester à la maison, ne serait-ce que quelques années, le temps que nos bébés sortent de la petite-petite enfance, il nous faut sacrifier notre poste, notre salaire et nos avantages sociaux. En allant travailler, nos aînées n'avaient rien à perdre. Nous, en choisissant de rester à la maison, nous avons beaucoup à perdre. Oui, certaines font ce "choix", mais pour moi, choisir de perdre son emploi, son salaire et ses avantages sociaux est une aberration, mais j'admire la détermination de celles qui le font quand même.

Pour les femmes de ma génération et celles qui suivent, je crois qu'il y a lieu d'élargir les solutions pour concilier le travail et la famille. Un "salaire" pour une mère (ou un père) à la maison est une solution sans aucun doute trop simpliste, mais si on l'assortissait d'une possibilité d'absence prolongée du travail d'un maximum de deux ans ou trois ans, ça deviendrait un peu plus intéressant. Bien entendu, 5 000$ ne remplacent pas un salaire de 50 000$, mais une telle disposition permettrait à certaines femmes moins fortunées de ne pas tout perdre en restant à la maison. Bien entendu, il faudrait voir à ce qu'une telle politique soit également disponible et adaptée à la réalité des mères chefs de famille ou principal soutien financier. Le congé parental tel qu'il existe présentement paraissait utopique il y a vingt ans et pourtant, nous l'avons obtenu et les entreprises apprennent à gérer cette nouvelle réalité.

Et les enfants eux? La dysfonctionnalité familiale a de nombreux visages, Madame Gagnon. On associe souvent dysfonctions et familles démunies et nous n'avons certainement pas tord. Mais que dire de ces enfants de familles moyennes ou aisées qui souffrent de solitude, ignorés par des parents trop absorbés par leurs propres ambitions ou problèmes personnels ? La dysfonction est partout, dans toutes les couches de la société à divers niveaux. Certes, la garderie offre sans aucun doute un milieu épanouissant, mais pour ceux qui proviennent de milieux fortement dysfonctionnels, il faut davantage qu'un CPE pour leur garantir une vie épanouie. Si de nombreuses études ont démontré qu'il était bon pour l'enfant de fréquenter la garderie dès son jeune âge, d'autres démontrent le contraire. Dans cette perspective, on peut conclure que cette solution ne convient pas obligatoirement à tous les enfants. Maintenant, il nous faudrait une étude pour mesurer à quel point la course effrénée entre la garderie et le travail est bénéfique pour la mère et le père!

Ce qu'il nous faut, c'est un ensemble de politiques cohérentes qui permettront aux familles - nucléaires, éclatées, reconstituées, parents à la maison, parents au travail - de faire les choix qui sont en accord avec leurs propres valeurs et sans s'appauvrir. Et de cet angle, la question touche autant les femmes, les hommes que les enfants. Faut y réfléchir...

2/21/2007

Lysianne Gagnon et la formule Dumont

Hier, la chroniqueuse Lysianne Gagnon réagissait à la mesure proposée par Mario Dumont, chef de l'Action démocratique, qui consiste à accorder un montant de quelques 5 000$ par année et par enfant, au parents qui restent à la maison avec leurs enfants.

Je vous invite à lire son commentaire....et à commenter...

La formule Dumont (1)
Pour faire augmenter la natalité, Mario Dumont promet une allocation de 100 $ par semaine aux parents d'enfants d'âge scolaire qui ne fréquentent pas de garderie subventionnée. Est-ce une bonne idée ? Et surtout, une telle mesure serait-elle de nature à inciter les parents à avoir plus d'enfants ? La réponse aux deux questions est «non». [ Lire la suite ]

PS : Si vous ne le savez pas déjà, vous pouvez ajouter vos commentaires en cliquant sur le lien VOS COMMENTAIRES, ci-dessous (et vous pouvez demeurer anonyme)

2/13/2007

Moins de temps passé en famille

Selon un récent sondage (RC) mené par Statistique Canada, les Canadiens, hommes et femmes, passent moins de temps en famille qu'il y a vingt ans. Les Canadiens passeraient en moyenne 45 minutes de moins par jour en compagnie de leurs proches.

Depuis 1986, le temps consacré à la famille est érodé par le nombre croissant d' heures passées à travailler et à écouter la télé. De plus, il semblerait que l'heure du repas familial cède sa place à des repas individuels. Selon ce sondage, il y a peu d'écart entre les résultats des hommes et ceux des femmes. Par contre, les travailleurs d'enfants de moins de cinq ans ainsi que les pères ou mères célibataires, auraient tendance à passer plus de temps en famille.

Oui, une politique de conciliation travail-famille serait la bienvenue, mais elle devra comporter un cadre législatif qui aura du mordant. Autrement, ce ne sera qu'un vent de bonnes intentions. Sans cette législation, l'application de mesures d'accomodements sera inégale, inadéquate et inefficace.

2/09/2007

France : actualités sur les mères

TFI :
En France, une mère sur deux est mère au foyer
57% des mères d'enfants de moins de 2 ans ne travaillent pas et se disent "satisfaites" de leur situation dans 86% des cas, selon un sondage.

D'autres refusent de choisir entre le travail et la maternité :

Le Monde :
Yvonne Knibiehler : le refus de "choisir"
D'elle-même, elle n'aurait pas pensé revenir ainsi sur sa vie. On l'en a convaincue, et elle s'est prise au jeu. Jusqu'à proposer ce titre très fabiusien. Pour donner le ton. Et pour rappeler que son parcours fut toujours guidé par une évidence : le refus de "choisir" entre profession et maternité. L'envie farouche de vivre pleinement les deux. Ce qu'elle eut la chance, et la volonté, de mener à bien.

2/08/2007

Susan J. Douglas a dit...

On ne compte plus les articles et les livres consacrés à l'éducation de l'enfant (plus de 700 entre 1980 et 2000 aux États-Unis seulement): il doit être éveillé, stimulé, hydraté, massé, socialisé, nourri à la bouffe bio préparée par maman, vacciné, habillé à la dernière mode, etc. Pas de doute, le travail de mère est un travail à temps plein, heures supplémentaires assurées mais non payées. " C'est l'éthique de travail des yuppies des années 80 appliquée à l'éducation des enfants .
- Susan J. Douglas, auteure de The Mommy Myth, interviewée par Nathalie Collard, La Presse, 31 mars 2004.

2/07/2007

Maison de naissance en Montérégie?


Une copine m'a informée d'un projet visant à implanter une maison de naissance en Montérégie.

En consultant le site du Mouvement Maison de Naissance Montérégie, j'ai été étonnée de constater qu'il n'y avait que huit maisons de naissance dans tout le Québec. Annuellement, environ 250 poupons peuvent voir le jour dans chacune d'elle. Une maison de naissance est un établissement qui favorise un accueil chaleureux à tous les membres de la famille et où l'accouchement est réalisé par une sage-femme.

Le mois dernier, le quotidien Le Devoir a annoncé l'intention du gouvernement Charest de créer une vingtaine de Maisons de naissance au Québec afin de quintupler le nombre d'accouchements réalisés par des sages-femmes d'ici dix ans. L'annonce officielle de cette politique est prévue en mars prochain.

Pour appuyer le projet de Maison de naissance en Montérégie, les responsables vous invite à aller signer une pétition disponible à St-Bruno, Ste-Julie, St-Hubert ou Beloeil.

2/04/2007

Le choix

Mon début de semaine allait commencer sans histoire quand j’ai reçu un commentaire d’une ancienne collègue de classe qui voyait dans mes propos un jugement défavorable à l’égard des mères qui choisissent de rester à la maison pour éduquer leurs enfants. Chère amie, je te cite :

J'ai invité plusieurs de mes connaissances à prendre part à ton forum, mais ce n'est pas tout le monde qui est prêt à prendre la plume et à assumer ses opinions... Alors voilà... plusieurs m'ont dit interpréter tes prises de position comme un acharnement sur les filles et femmes qui ont choisi un parcours différent du tien... Elles se disent que si l'affirmation de leur bien-être et bonheur à se consacrer à 100% à l'éducation de leurs enfants t'agresse autant, ne serait-ce pas, parce qu'elles «viennent te chercher» comme on dit... qu'elles t'amènent à te remettre en question sans le vouloir??? Tu dis que ce qui t'agresse profondément c'est lorsque tu sens que cette apologie laisse entrevoir que c'est la seule et unique option de salut, que tu n'en as rien contre ces filles, comme moi, qui ont choisi de mettre leur carrière en veilleuse, ou entre parenthèses pour quelques années... C'est bizarre, plusieurs filles comme moi, des bachelières en administration, des filles qui ont une maîtrise, des ingénieures, se sentent plutôt dénigrées (…) [Lire la suite]

Au risque de te décevoir, je ne me sens ni menacée ni agressée par celles, qui comme toi, ont décidé de mettre la carrière de côté. Je devrais peut-être te retourner la question : en quoi, précisément, mon discours te menace-t-il? En quoi vous sentez-vous dénigrées? En ce qui me concerne, il s’agit de votre choix et si celui-ci vous satisfait – à toi et à tes amies - vous devriez l’assumer pleinement. Comme je disais à M. Thériault de St-Constant, le choix en lui-même est irréprochable et personne ne devrait vous donner l’impression que vous valez moins socialement qu’une femme ou un homme qui a décidé de poursuivre ses aspirations professionnelles.

Mais si dans l’apologie de votre choix vous dénigrez à votre tour les parents – pères ou mères – qui continuent de travailler tout en ayant des enfants, là je me sens interpellée. Croyez-vous sincèrement et franchement que les familles traditionnelles ont le monopole du bonheur et que la présence constante d’un parent à la maison est une garantie absolue d’épanouissement familial? Si certaines de nos aînées ont sacrifié leur couple parce qu’elles travaillaient, j’en connais d’autres qui ont tout perdu dans un divorce et puisqu’elles n’avaient jamais travaillé, ont vécu sous le seuil de la pauvreté pendant de nombreuses années. Et j’en connais d’autres qui ont deux ou même trois enfants et qui pourtant, ont continué de travailler, sans pour autant détruire leur couple ou la vie de leurs enfants. Si nous passons notre temps à juger de nos choix, nous n’avancerons pas bien loin. Pour ma part, je crois qu’il nous reste beaucoup de chemin à parcourir pour trouver le modèle idéal de conciliation famille-travail et ce, malgré les avancées des quinze dernières années.

L’important, ce serait de pouvoir se permettre de vrais choix selon nos convictions personnelles. Que celles qui désirent rester à la maison puissent le faire sans perdre leur emploi de manière définitive et sans avoir à renoncer entièrement à leur autonomie financière. Que rester à la maison ne soit plus que le choix d’un groupe privilégié. Qu’une mère monoparentale puisse aussi considérer cette option sans pour autant recourir à la sécurité sociale. Que celles qui souhaitent poursuivre leur cheminement professionnel puissent le faire sans pour autant dépenser tout leur salaire en services de garde, sans pour autant vivre stressées du matin au soir en songeant aux heures d’ouverture et de fermeture de la garderie ou en s’inquiétant de devoir manquer une journée de travail parce que le petit dernier a une otite. Je ne connais pas la solution ni son prix collectif, mais nous aurions intérêt à y réfléchir. À l'heure du débat sur les accommodements raisonnables, pourrait-on songer à une formule d'accommodement parental?

Chère amie, mon discours n’avait rien contre ton choix et celui de tes amies. Bien au contraire, je constate que ce choix vous a coûté beaucoup et je me demande comment ce choix pourrait devenir moins coûteux sur le plan individuel.

Ce que je questionne, plus fondamentalement, c’est la latitude dont nous disposons pour choisir.