9/14/2013

Nicole veut tout savoir : quels seront les prochains défis pour les familles québécoises?

Certaines idées de certains ministres font couler beaucoup d'encre (ai-je besoin de préciser de quoi je parle?), alors que d'autres - pourtant plus nécessaires - risquent de passer inaperçues alors qu'elles pourraient véritablement être bénéfiques.

En 2014, ce sera le 20e anniversaire de l'Année internationale de la famille et pour cette occasion, Nicole Léger, la ministre de la famille, lance une consultation publique pour se faire une idée plus juste du portrait familial d'aujourd'hui.  Elle nous demande - à nous, petites madames et monsieurs chefs de famille - de participer à une consultation en ligne. Le sondage prend environ dix minutes.




L'une des questions du sondage porte sur les principaux défis que devront affronter les familles au cours des cinq prochaines années. J'en ai identifié deux :

Les soins aux personnes âgées en perte d'autonomie et en fin de vie
Il ne faut pas oublier que nous, les parents, sommes aussi les enfants de quelqu'un.  Et nos parents vieillissants auront besoin de soins.  Pour certains de mes amis sans enfants, cette étape a déjà eu lieu ou est en cours et c'est un moment épuisant, drainant, très difficile.  Quand en plus on a des enfants à gérer au quotidien, c'est une couche de plus qui s'ajoute à cette difficile étape de la vie.  Les services aux personnes âgées et malades doivent être au coeur de nos préoccupations.  Les histoires d'horreur que j'entends à ce sujet me font frissonner.  Notre société ne sait pas quoi faire de ses vieux, ne sait pas comment les aimer, comment les traiter.   Avec les enfants, ce sont les personnes les plus vulnérables et voilà qu'on les « parkent » dans des établissements qui échappent à la législation, qu'on les trimbalent d'un hôpital à un autre, qu'on leur fait manger du « mou » sans saveur.  Et leurs enfants se débattent dans un labyrinthe de procédures complexes en même temps qu'ils vivent des moments chargés d'émotions difficiles.  Un projet pour assurer la dignité des personnes âgées en perte d'autonomie ou en fin de vie, ça nous concerne tous.  Nous serons les prochains sur la liste...et puis ensuite, nos enfants.  Oui, un jour, nos enfants tout mignons deviendront vieux eux aussi.

La santé mentale des familles
Au quotidien, on fait des blagues.  « As-tu pris ton Prozac? » ou encore on se fait sourire en parlant de l'apéro quotidien qui finit par ressembler à une demi-bouteille de vin par soir.   On essaie de trouver une soupape quelconque pour tenir debout.  Il n'en demeure pas moins que la dépression, le « burn-out », l'épuisement ou appelez ça comme vous voulez, nous guette.  Le rythme de nos vies est intense, les inquiétudes du quotidien sont souvent envahissantes et pour bien des gens, le sentiment d'isolement plombe tous les efforts pour nager à la surface.  La santé mentale a de multiples causes et s'exprime de bien des manières, mais ses impacts sur la qualité de vie familiale sont directs, tangibles, sournois.  Quand un parent souffre d'un trouble de santé mentale, il peut hypothéquer plusieurs générations devant lui...il n'est pas nécessaire de commettre un geste fatal pour anéantir une famille.  Et nos enfants aussi ont besoin d'aide.  D'excellents programmes expérimentaux comme S'équiper pour la vie permettent aux enfants de mieux se connaître et à développer des stratégies pour faire face aux difficultés.  Et que dire de nos aînés...eux aussi ont besoin de soutien mental...

Bref, il y a certainement des tonnes d'autres défis, mais pour moi, ce sont les plus importants car ils touchent à peu près tout le monde.

Selon vous, quels seront les prochains défis de la famille?

9/08/2013

Un enfant n'est pas un trophée de bowling

J'ai plusieurs amis qui n'ont pas eu d'enfants. Des amies de filles, des amis de gars. Sont tous dans la quarantaine maintenant. En fait, je pense que j'ai davantage d'amis sans enfant que l'inverse. 

Ils ne sont pas nécessairement malheureux de ça.  Ils ont eu des deuils à faire, des questionnements, surtout peut-être dans la trentaine.  Mais sans vouloir parler à leur place, je dirais que mes amis sans enfant ont généralement des angoisses existentielles qui ressemblent aux miennes.  La grande différence, c'est qu'ils n'ont pas à se préoccuper du sort de leur marmaille.  Règle générale, à moins que je ne me trompe, la quarantaine semble apporter une certaine sérénité face au fait de ne pas avoir eu d'enfant.  Ça ne veut pas dire qu'on a pas certains regrets ou certains questionnement (le what if...), mais le gros de la question semble réglé.

Je vous raconte tout ça après avoir lu ce texte de Madame Chose. Madame Chose répond à une correspondante fictive qui, âgée de 45 ans et célibataire, exprime l'envie d'avoir un premier enfant.  La dame écrit :

Cependant, j’éprouve ce désir profond qu’un enfant m’appelle « maman » et qu’il me saute dans les bras lorsqu’il a de la peine (...) Quand les gens me demandent si j’ai des enfants et que je leur réponds « non », un sentiment de honte et de regret m’envahit souvent. Comme si ma vie était incomplète. Je répète donc ma question : quand est-il temps de renoncer à notre maternité et d’en faire le deuil ? 

Vie incomplète.  J'ai accroché sur ces mots. Cette dame fictive qui existe peut-être, croit qu'un enfant pourrait compléter sa vie.  Et pourtant, il y a tant de gens qui ont eu des enfants et qui portent en eux ce même sentiment d'incomplétude.  Les enfants ne comblent rien. À mon sens, on ne devrait pas faire des enfants pour se rendre heureux, pour compléter sa vie, pour s'offrir un petit quelque chose.   Au contraire, on devrait déjà avoir le sentiment de satiété face à sa propre vie pour être capable de donner la vie à un autre.  Un enfant n'est pas un trophée de bowling, ce n'est pas une récompense, ce n'est pas une petite poupée qu'on exhibe fièrement à tous les passants.   Et si on est assez doué soi-même comme être humain, on réussira à créer une relation saine avec cet être à qui ont a donné la vie.

Peu importe votre âge, si vous avez envie de faire un enfant pour décorer votre vie, je vous dirais d'attendre.   Voyagez, étudiez, amusez-vous.  Vous vous rendrez peut-être compte que vous n'aviez pas besoin de faire des enfants pour trouver votre équilibre.  Vous aviez peut-être besoin d'autre chose. C'est très bien de ne pas faire d'enfant.  C'est beaucoup mieux que d'en faire et de les rendre malheureux.  Trop d'enfants sont nés juste pour répondre à un besoin égoïste des parents.  Oh, et je ne suis pas blanche comme neige dans cette histoire, mais le jour où j'ai vu naître mon aîné prématurément - tout chétif - pesant à peine quatre livres, j'ai compris.  On fait des enfants pour donner.  Point.

9/02/2013

La vraie rentrée, c'est demain

J'étais contente de voir le temps pluvieux ce matin, car j'ai pris une bonne partie de la journée pour me réorganiser.  C'est vrai, il me faut souvent être prise au pied du mur, coincée comme un rat (comme une ratte???) devant l'inévitabilité d'une situation pour me donner un petit coup de pied au derrière.  C'est ainsi que j'en suis arrivée à acheter les fournitures scolaires de mon grand hier après-midi. Et cet après-midi j'ai tout étiqueté.

C'est ce qu'on appelle l'art de la procrastination.  Tout l'été, j'avais envie d'être en été.  Pas envie de penser à demain, la semaine prochaine ou le mois prochain. La vie passe vite et je me dit qu'il faut en profiter.

J'ai bien fait, car finalement, j'ai tout réglé en 48 heures.  Heureusement quand même que leur papa s'est chargé d'une partie des achats, comme les souliers de course et autres essentiels de la rentrée.

J'ai écrit moins souvent aussi, car je travaille sur un gros projet qui verra enfin le jour la semaine prochaine.  C'est une autre sorte d'accouchement.  On s'en reparle!!!

Je vous laisse sur cette lecture.  Un billet d'une mère américaine.  Cette dame mère d'une enfant handicapée a reçu une note pas très gentille dans son pare brise.  Elle répond à l'auteur de la note.

Perso, je crois que certains êtres humains ne méritent même pas qu'on leur répondre.


http://quebec.huffingtonpost.ca/suzanne-perryman-/note-anonyme-pare-brise_b_3857046.html

On se reparle bientôt...