10/30/2009

Peut-on allaiter n'importe où au Québec?


Je deviens furieuse quand j'entends une histoire comme celle de Nathalie Gagnon, une mère de l'Outaouais, à qui la surveillante d'une piscine municipale a demandé d'aller allaiter son bébé dans le vestiaire plutôt que de le faire sur le bord de la piscine.  La mère a refusé d'obtempérer et a continué d'allaiter son bébé (bravo!).  Quelques semaines plus tard, elle a porté plainte.  Récemment, la Commission des droits de la personne lui a donné raison.  Elle explique d'ailleurs l'ensemble de ses démarches sur le site de Mères et cie.

Le plus insultant dans son histoire, c'est de constater à quel point elle a rencontré de la résistance en effectuant ses démarches.  Même la Commission a failli refuser sa requête, car aucun préjudice n'avait, semble-t-il été causé puisqu'elle avait pu poursuivre son allaitement.  Finalement, pour que sa plainte soit acceptée, elle a fait valoir qu'elle avait subi des préjudices émotionnels. 

Elle a fini par obtenir de la Ville de Gatineau une série de mesures visant à promouvoir le droit à l'allaitement partout sur son territoire.

Une autre histoire semblable a été rapporté par Sophie Durocher en 2008.  Cette mère aussi avait remporté sa cause contre un commerce qui voulait l'expulser.

Allaiter est un droit et il peut s'exercer partout au Canada et même aux États-Unis.  Point.  J'aime bien les salons d'allaitement dans les centres commerciaux, mais ils n'ont pas été installés là pour nous obligers à y allaiter. Qu'on se le dise. Peu importe où vous vous trouvez - et je parle ici aux nouvelles mamans - n'hésitez pas à exercer votre droit et portez plainte si vous vous sentez brimée.

Et si on s'offusque de voir un bout de sein, sortez-le au complet pour voir! Ha! ha! ha!

10/29/2009

Il ne lui en coûte que 4 dollars par semaine pour l'épicerie

Jettez-vous systématiquement vos circulaires ou utilisez-vous les petits coupons?

Je ne les utilisais plus jusqu'à tout récemment, quand je suis passée en congé de maternité. Baisse de revenu oblige. Mais je vais sans doute continuer de les utiliser, surtout pour les couches. Nous recevons régulièrement des coupons des fabricants de couches et ça vaut vraiment la peine.

Or, cette mère américaine a vraiment fait une science du découpage de coupons. Elle arrive à nourrir sa famille de six pour 4 dollars par semaine. Vers la fin du reportage, on voit une armoire pleine de produits obtenus gratuitement grâce à des petits coupons! Plutôt inspirant!


Vive les économies!

Petite mise à jour (12:13) : j'ai déjà parlé de SOS Cuisine dans un billet précédent, mais si vous avez peu de temps pour éplucher les circulaires, ce site présente une superbe "revue" des principales circulaires hebdomadaires des supermarchés au Québec.

10/26/2009

Encore un nouveau blogue de papas en France!

Décidément, les papas français ont décidé de prendre d'assaut la blogosphère!

Après Nous les papas, voici Papa travaille, le petit cousin de Maman travaille, créé par Marlène Schiappa Bruguière(SCRIBES).

Passez le mot!

10/25/2009

Que signifie la maternité pour vous?

"What does Motherhood means to me?"` ou « Qu'est-ce que la maternité signifie pour moi? »

C'est la question à laquelle tente de répondre en 500 mots l'héroïne de Motherhood, un nouveau film mettant en vedette Uma Thurman dans le rôle d'une mère newyorkaise de deux jeunes enfants.


Grosse question.  Seriez-vous capable d'y répondre en 500 mots?


Pour le film, attendons pour voir.  Même si certains bouts ont l'air comiques, je me méfie toujours quand le « preview » semble regrouper tous les meilleurs « punch » du film...

10/20/2009

Les pères aussi veulent passer plus de temps en famille

Depuis la naissance de notre petit dernier, mon chum ne cesse de se questionner sur la meilleure manière d'atteindre l'équilibre entre le travail et la famille.  Pour lui, passer plus de temps avec ses fils est désormais une priorité et il se creuse les méninges pour trouver la solution idéale.  Faut-il demander un horaire plus souple, trouver un autre emploi moins exigeant (et moins payant), redevenir travailleur autonome et perdre tous ses avantages sociaux?  Bref, il analyse toutes les options, mais n'a pas encore trouvé.

Il sera certainement heureux d'apprendre qu'il n'est pas le seul dans cette situation.  Selon un rapport déposé aujourd'hui par la Equality and Human Right Commission en Grande-Bretagne, les pères britanniques aspirent aussi à une plus grande flexibilité de la part de leur employeur pour passer plus de temps avec leur progéniture. Les pères britanniques, qui passent généralement plus de 40 heures par semaine au bureau, craignent que leur carrière soit affectée s'ils demandent des horaires flexibles.  L'étude révèle aussi que 45% des pères britanniques ne parviennent même pas à prendre leur congé de paternité de deux semaines!

Bref, cette étude démontre que la conciliation travail-famille n'est plus qu'une préoccupation féminine.  Comme le souligne cette chroniqueuse du Gardian, cette prise de conscience pourrait peut-être changer la manière d'organiser le travail pour enfin prendre en considération les obligations des parents, hommes ou femmes.  Ce que les pères disent aujourd'hui, c'est ce que les mères crient haut et fort depuis des décennies.  Mais attention, les prévient-elle, ne vous leurrez pas : il est faux de prétendre que nous pouvons tout avoir à la fois, mais on peut obtenir beaucoup en réorganisant nos façons de faire entre le travail et la vie de famille.

À lire sur le même sujet :
Working fathers want more time with their children too, says report (Gardian)

Fathers 'not taking full leave'(BBC)

L'étude de la Equality and Human Rights Commission
Working Better: Fathers, family and work – contemporary perspectives (pdf) 

10/18/2009

Ma belle-mère est une imparfaite!


C'est à regret que je n'ai pu me rendre au lancement du Guide de survie des (Z)Imparfaites la semaine passée (j'aurais bien aimé vous revoir les filles, mais j'ai pas trouvé de gardienne) mais depuis, j'ai suivi avec grand intérêt la plupart des entrevues (ici, ici, ici et ici) qu'ont données Nadine Descheneaux et Nancy Coulombe, les auteures du guide et de leur désormais célèbre blogue.  Toute la semaine, elles ont expliqué ce qu'était selon elles, une mère « imparfaite ».  En gros, c'est une mère qui tente d'échapper à la pression qu'exerce sur elle la société pour qu'elle excelle en tout, en tout temps, tout en s'oubliant.  C'est une mère qui exerce son esprit critique et qui refuse de succomber au mythe de la « supermaman ».

J'ai profité d'une réunion de famille pour demander à ma belle-mère de 76 ans ce qu'elle pensait de la pression que nous ressentons de devoir exceller tout le temps.

Ma belle-mère a élevé presque seule 6 garçons et une fille dans les années 50 et 60.  Son mari n'était pas très présent de son vivant et il est décédé quand son plus jeune avait neuf ans.  Elle a tiré le « yâble par la queue » par bout, c'était pas facile.   A-t-elle ressenti la pression de devoir être parfaite, de devoir se surpasser en tant que mère?  Sa réponse : «Non, on faisait on faisait notre possible, c'est tout. ».

C'était avant la bible du célèbre Dr Spock (elle ne l'a jamais lu), bien avant Parents efficaces et tous les autres guides sur l'art d'être parent.  C'était à une époque où les mères se fiaient à leur instinct.  Et faire « son possible » n'était pas toujours parfait, mais à cette époque c'était le mieux qu'on pouvait s'offrir.  Et les résultats n'étaient pas toujours mauvais, au contraire...

À l'heure du « parenting » extrême, des « Super Nanny » et de la multiplication des études sur les bienfaits de l'allaitement et des couches lavables, avons-nous encore le droit de faire « notre possible »?  

Aimer ses enfants, en prendre soin, les nourrir, les protéger, les éduquer correctement.  Arriver à en faire des êtres qui seront un jour des adultes capables de se débrouiller.  C'est la base, l'essentiel, non?  Est-ce possible d'élever ses enfants sans toujours avoir le sentiment d'être en compétition avec la soeur, la cousine, l'amie, la belle-soeur, la voisine ou la mère des autres petits « zamis » de la garderie?  Avons-nous le droit de faire nos propres choix sans constamment être jugées dans le regard des autres (et notre propre regard)? Devons-nous être mises au pilori si nos enfants ne sont pas tous des petits Einstein en puissance?

Ne faut-il pas aussi faire notre possible pour sauver notre santé mentale? Une mère dépassée, névrosée, archi-stressée, culpabilisée, toujours en train de se comparer, n'aide pas tellement à l'évolution de ses enfants...

Ma belle-mère pense qu'on se met beaucoup trop de pression sur les épaules.  « Vous avez déjà assez de pression d'même, ajoutez-en pas plus!  C'est  pas mauvais de vouloir se renseigner, de s'éduquer et de faire les bons choix pour nos enfants, mais de grâce, rappelez-vous que le "mieux" est parfois l'ennemi du "bien"».

Ainsi, on manquera peut-être une partie de soccer à cause d'un meeting, le petit dernier ne saura pas lire à 2 mois, on ne verra peut-être pas nos enfants 24/7, il y aura peut-être un peu de poussière dans la bibliothèque, on mangera du McDo plus souvent, on achètera peut-être la paix avec un popsicle, on ne fera pas de championnat de scrapbooking ou des concours de galettes aux raisins et nos enfants ne se qualifieront pas tous pour le collège privé le plus huppé en ville.

Mais ils sauront qu'on les aime parce qu'on aura fait notre possible, même si c'est pas parfait.

Merci belle-maman!

10/17/2009

Une mère dans tous ses états!

Quelle mère n'a pas déjà eu cette peur atroce dans le métro?



Heureusement, l'enfant de six mois a survécu à cet accident arrivé plus tôt cette semaine à Melbourne en Australie.

J'en ai encore des frissons....

(Et pourquoi n'y a-t-il pas des barrières de sécurité le long des quais du métro?)

PS : (MAJ à 9h03 : je n'avais pas vu le billet de La mère blogue à ce sujet.  C'est vrai, on cherche toujours à tirer une morale des accidents.  Est-ce nécessaire?)

10/15/2009

Un concours sur Maman Shopping (et oui, les Québécoises peuvent aussi participer!)

Je vous ai souvent parlé des mamans françaises qui sont de plus en plus attirées par l'idée de bâtir leur entreprise à domicile pour ainsi faciliter la conciliation travail-famille.  Eh bien, Céline Fenié (Maman et entrepreneuse) et Marlène Shiapa (Maman travaille) continuent de développer leurs entreprises et cette fois, elles veulent vous faire découvrir Maman Shopping par le biais d'un petit concours sympathique.

Maman Shopping vous invite à voter pour l’innovation la plus utile, la plus originale, la plus insolite, la plus pertinente parmi les dix qui vous sont présentées ci-dessous : Lit de voyage pour bébé, étui gonflable pour fruits, réducteurs de toilettes pour tout petits, parapluie pour poussette « mains libres », sac-à-langer «fashion», etc.





Pour participer au concours, il suffit de vous rendre sur cette page et d'y inscrire un commentaire incluant le numéro de l'objet que vous trouvez le plus utile et dire pourquoi. Un tirage au sort sera effectué parmi les commentaires.   De nombreux prix à gagner :

1er prix : Une machine à café Senseo
2e et 3e prix : un bon d’achat de 50 € chez Maman Shopping
4e et 5e prix : un bon d'achat de 20 € chez Maman Shopping

Vous pouvez voter du 5 octobre au 5 novembre. Le tirage au sort des gagnants aura lieu le 6 novembre 2009.

Je vais enregistrer mon vote de ce pas (moi, c'est le parapluie pour poussette que j'aime!), bonne chance!

ps : Maman Shopping accepte les commandes du Canada.

10/11/2009

Nous, les papas : un nouveau blogue

Ils sont cinq papas de la région parisienne et ils ont décidé de démarrer Nous les papas, un blogue pour et par les papas.
 

Dominique, l'instigateur du projet, a gentiment accepté de se prêter à cette petite entrevue virtuelle.

***
1. Depuis quand votre blogue existe-t-il?
Il existe depuis le 8 septembre 2009. Il est donc très, très jeune :)

2. Quand et comment en avez-vous eu l'idée?  Quelle est la petite histoire derrière votre blogue?
J'en ai eu l'idée car 1) j'ai plein de copains papas qui s’occupent vraiment très bien de leurs enfants, et 2) il n'y a aucun espace sur Internet, ou ailleurs d'ailleurs, pour parler de nos enfants… entre papas. Et puis, entre nous, j'en avais un peu assez d'aller sur des forums féminins et de mamans pour trouver des idées et des solutions aux problèmes que je rencontre avec mes jumeaux ! Du coup, j'ai demandé à des amis papas si l'idée d’écrire un blog par et pour des papas les intéressait. Je vous laisse deviner leurs réponses.

3. Vous êtes six papas : vous connaissiez-vous avant?
Oui, mais depuis peu de temps, à peine quelques mois.

4. Comment vous organisez-vous pour écrire votre blogue?  Vous concertez-vous pour les sujets qui sont abordés?
Oui et non. Disons que nous centralisons tout sur un fichier partagé sur Internet sur lequel nous avons un planning des publications et une boîte à idées qui regroupent, comme son nom l'indique, des idées, des sujets à aborder, des partenariats à nouer, etc. Après, je me charge d'organiser tout cela, même si chaque papa écrit quand il le souhaite, sur le sujet de son choix, avec son ton et sa touche personnelle.

5. Que pensent-vos conjointes de votre initiatives?

Personnellement, la mienne trouve cela formidable. Elle sait que mes enfants jouent un rôle importantissime dans ma vie. Le fait de réfléchir et de partager entre papas ne la surprend pas plus que cela car, elle, en tant que maman, le fait spontanément avec ses copines, les mamans de l’école, sa mère,…

6.Que pensez-vous de la paternité du XXIe siècle?
Vaste sujet... Vous avez quelques jours à me consacrer :) ? Plus sérieusement, je trouve qu'on est encore très loin d'une reconnaissance et d'une acceptation du rôle du papa. Regardez les pubs, qui sont vraiment à des années lumière de ce qui se passe dans la vraie vie. Certes, les choses évoluent, mais encore très lentement, d'où cette initiative, qui va, je l'espère, aider certains papas à prendre plus au sérieux leur rôle de papa et se rendre compte que d'autres papas sont là, aussi, pour échanger, discuter et avancer ensemble. Notre propos n'est pas d'opposer « maman-papa », mais plutôt de rappeler à tous les papas que nos enfants sont précieux et que le temps passe très vite : nous devons profiter d'eux et leur apporter tout ce que nous pouvons quand ils en ont ou pas besoin.

7.Comment vous définissez-vous comme pères? (modernes, "papa a raison", "National Lampoon's", etc!)

Je pense qu’on essaie tous d’être des papas présents, attentifs, soucieux, avec l’envie de partager et d’apprendre auprès d’autres papas. Je ne dis pas qu’on y réussit ou qu’on réussira, mais on se dit qu’en en discutant avec d’autres papas, on sera mieux armés pour faire face.

8. Êtes-vous bien différents de vos propres pères?
Personnellement, mes parents ont divorcé alors que j'avais à peine un an. J'ai donc uniquement grandi avec ma mère ; mon père, je ne le voyais que de temps en temps, le week-end et aux grandes vacances. Du coup, je n'ai pas trop de référence paternelle qui me viennent en tête lorsque se pose un problème avec mes enfants. D’un certain côté, c’est bien mais c’est aussi très difficile à la fois car je suis obligé de me renseigner, de me concerter avec mon épouse, d'improviser et d'en parler aussi avec d'autres papas pour voir comment ils font, eux. Cela dit, chaque décision que je prends n'est pas non plus une "torture" - apprendre, c'est aussi se tromper et la vérité d'hier n'est pas forcément celle de demain.

9. Ah oui, dernière question, avez-vous un compte sur Twitter? Facebook?

Oui, nous sommes tous des papas ultra connectés, mais pour le moment, nous n'avons ni Twitter ni Facebook pour Nous les papas.fr. Ce sont des outils qui viendront plus tard. L'important est aujourd'hui d'apporter de la valeur aux papas qui écrivent et lisent notre blog. Et puis nous croyons aussi beaucoup aux rencontres réelles : à ce sujet, nous allons bientôt organiser des goûters, avec des papas et leurs enfants.

10/09/2009

Les mères britanniques n'auraient plus envie de travailler

Si on leur donnait le choix, le tiers des mères britanniques délaisseraient le travail à plein temps et se consacreraient à leur vie de famille. C'est ce qui ressort d'un rapport intitulé "What Women Want...and how they can get it" (pdf) qui vient d'être publié par le Center for Policy Study, un "think tank" du centre-droit britannique.  Selon le sondage à l'origine de ce rapport, selon les 4 690 personnes interviewées, hommes et femmes, à peine 12% des mères britanniques veulent travailler à plein temps.

Selon Cristina Odone, l'auteur de l'étude, les femmes se réalisent pleinement en tant que partenaires, membres de la communauté et surtout en tant que mères : "Instead of finding satisfaction in full-time work, most women realise themselves in their other roles as carers, partners, community members and above all mothers."  Son étude veut rappeler que les politiques du gouvernement pour la mise en place de services de garde ne conviennent peut-être pas à toutes.  Selon l'auteur du rapport, les "vraies" femmes ne veulent pas un emploi à plein temps et n'y voient pas une manière de se réaliser. L'ère de la femme matérialiste est révolue, toujours selon l'auteur.  Le futur appartient aux "vraies femmes" qui cherchent à adopter des valeurs féminines" :

“Real women do not want to commit full-time to a job. Real women do not see that as the route to self-realisation. They recognise that there is far more to life than a healthy profit or a great deal. “Material woman, who apes material man, is over. The economy cannot sustain her, society feels betrayed by her. The future belongs to the real woman, who points to a lifestyle embracing feminine values. (Irish Examiner)

Le résultat de cette étude suscite des réactions.  Mark Easton de la BBC remet en question la méthodologie du sondage et surtout, la manière dont les questions ont été formulées.  Selon lui, des questions telles que "si travailler n'était pas essentiel sur le plan financier, que feriez-vous?  portent à confusion.  Que veut dire "essentiel" demande-t-il?  Cette notion fait-elle référence à la nécessité de payer le loyer ou à celle de pouvoir se payer un voyage ou une nouvelle auto?  Le sondage ne permet pas de savoir si les 71% de femmes qui continueraient de travailler à temps partiel le ferait parce qu'elles aiment leur emploi ou parce qu'elles apprécient le pouvoir supplémentaire de dépenser que leur procure leur gagne-pain.

Vous pouvez en lire davantage dans le Irish Examiner, la BBC, le Telegraph (et ici ) et le Mail Online.

***

Je n'aime pas tellement rhétorique conservatrice de Cristina Odonne concernant les valeurs féminines et je ne suis pas entièrement convaincue par les résultats du sondage.  Mais bien sûr, si j'avais un gros magot en banque, peut-être bien que j'accrocherais mes patins quelques années, mais mon revenu demeure essentiel et oui, j'aime bien pouvoir me payer des vacances une fois par année.  Mais là n'est pas la question : avec le déploiement des services de garde au Québec (qui demeurent une excellente initiative, dont get me wrong comme on dit en chinois!) a-t-on répondu aux besoins de toutes les femmes?  Selon les statistiques, 77% des mères québécoises qui ont des enfants de moins de 6 ans travaillent. Y aurait-il davantage de mères au foyer si elles obtenait un revenu pour rester à la maison?

C'est juste une question, comme ça...

10/07/2009

Un papa blogue pour la coparentalité


Devenir père est habituellement source de joie. Pour Étienne, ce papa d'une fillette de 16 mois, c'est plutôt un combat quotidien.

Séparé de la mère avant la naissance, il a du déposer une requête en justice pour que son statut de père soit officiellement reconnu par la loi, car elle refusait de le lui reconnaître. Au fil des mois, et aidé par la Clinique juridique du Mile End à Montréal, Étienne a fait de nombreuses démarches pour obtenir la permission de voir sa fille. Depuis juin 2009, il peut recevoir sa fille chez lui une fin de semaine sur deux.

Son ex-conjointe étant établie à 170 km de chez lui, il fait deux fois l'aller-retour en autobus aux deux semaines avec sa petite pour passer quelques heures avec elle :

"Le bus, c'est un moment privilégié que je passe avec elle . Assise à côté de moi ou sur mes genoux, on regarde dehors, on joue..." - raconte-t-il.

Il profite à plein de ces petits moments avec sa fille, car pour le moment, il n'a droit à aucune autre période de visite.

N'ayant rien en commun avec les Fathers for Justice et autres regroupements de la sorte, il a décidé de démarrer un blogue pour diffuser le fruit de ses démarches auprès d'autres pères qui cherchent à être plus présents auprès de leur enfant après une séparation.

Ce qu'il souhaite, c'est de faciliter les rapports entre les ex-conjoints lors d'une séparation et ainsi, agir dans le meilleur intérêt des enfants en évitant les conflits inutiles.

Il milite notamment pour que les séminaires sur la coparentalité offerts par l'Association de médiation familiale du Québec soient proposés partout dans la province, à tous les couples qui en ressentiraient le besoin. Il a initié une pétition à ce sujet.

Mais, c'est quoi la coparentalité?

Il explique :
(...) C'est une notion assez récente. Le « co-» amène l'idée de collaboration, de la communication. C'est le commencement sur autre chose. Je la trouve aussi intéressante si on la met en parallèle avec le terme de monoparentalité. Moi, je ne me considère pas comme « famille monoparentale ». Je ne considère pas mon ex. comme constituant une famille monoparentale. La particule « mono» signifie seul. Mais, notre fille n'a pas un seul parent. Elle a ses deux parents (...) qui ne vivent plus sous le même toit.

Étienne propose aussi de changer les règles de la garde partagée. Dans la logique de la coparentalité, il a démarré une pétition pour que le Québec applique systématiquement la garde partagée sauf si les deux parents s'entendent sur un autre mode de garde qui serait plus approprié pour l'enfant.

Ce mode de fonctionnement faciliterait-il les relations entre ex-conjoints? Les enfants en sortiraient-ils gagnants? Étienne croit que oui :

Ma démarche veut amener les parents à prendre leurs responsabilités et à abaisser le niveau de tension et de conflit entre les deux parents. En fait, quand on regarde les jugements, la plupart des conflits tournent autour de la garde. evient plus un enjeu d'appropriation, de « bataille », on amène les parents à se concentrer pleinement sur leur enfant.

***
Une séparation étant douloureuse pour tous les membres de la famille, il serait effectivement sage de se donner des moyens pour que ça se passe de manière civilisée. Or, y a-t-il de bonnes raisons pour lesquelles la garde partagée ne devrait-t-elle pas être privilégiée? En 2005, l'équipe de la populaire émission Enjeux a fait un reportage sur la garde partagée. On se demandait alors si le fait de faire vivre les enfants dans leurs valises n'était pas plus dommageable que de les confier à l'un des deux parents.

Qu'est-ce qui nuit le plus à l'enfant? La garde alternée, le conflit entre ses parents ou l'impossibilité de passer assez de temps avec l'un d'eux? Que se passe-t-il si on impose une garde alternée et que les "ex" ne peuvent pas se sentir? Les avis sont partagés et suscitent des débats, notamment en France et en Belgique où des projets de lois sur la garde alternée privilégiée ont été déposés ces dernières années.

10/05/2009

Mères au foyer? Pas celles qu'on croyait...

En 2003, un article de la journaliste Lisa Belkin dans le New York Times faisait état de ce qui semblait être un nouveau phénomène, voire une petite révolution : des jeunes femmes scolarisées à Princeton décidaient de délaisser leur carrière pour se donner à plein dans leur rôle de mère au foyer. Le phénomène étant désigné comme le "opting-out", a suscité bien des discussions et alimenté la "Mommy Wars".

Son article laissait croire qu'il s'agirait d'une tendance lourde...à tord.

Le U.S Census Bureau vient de publier les résultats d'une étude sur les mères au foyer. Rester à la maison pour s'occuper des enfants est un phénomène répandu, mais celles qui le font ne délaissent pas forcément un emploi pour se consacrer à la famille. Elles sont majoritairement plus jeunes, moins scolarisées et ont un revenu familial peu élevé.

Les femmes plus scolarisées qui choisissent d'abandonner leur carrière pour se consacrer à la famille ne formeraient en fait qu'une minorité.