12/23/2009

Mes meilleurs voeux de Noël!

Les cadeaux sont emballés, le grand ménage post-rénovations a été fait dans la maison, et les préparatifs pour le 26 décembre (je reçois ma famille) sont sous-contrôle. J'en suis à faire mes dernières brassées de lavage avant les festivités de ce soir dans ma belle-famille. J'ai complètement oublié de me faire un nouveau kit pour Noël, mais avec une jupe noire et un peu de créativité, on peut faire des miracles, dit-on. Là où j'en suis, je serai juste contente de ne pas porter mes vieux jeans post-maternité avec un chandail taché de lait caillé (et une délicate fragrance appelée «Vomi no. 5» ). De toute manière, le noir sera de rigueur cette année car les kilos en trop sont toujours gommés là où il ne faut pas (et les abdos sont mous comme du jello!).
Vous devez aussi être bien occupés par vos préparatifs de Noël, mais si vous me lisez, c'est que vous avez décidé de prendre un petit «break» entre deux brassées, deux cadeaux ou une petite séance de popotte.

Je vais donc profiter de cette petite minute pour vous transmettre mes meilleurs voeux du temps des fêtes. Je vous souhaite de passer d'excellents moments en famille et de savourer pleinement le temps qui passe. Éclatez-vous! Restez en pyjama des journées entières, mangez les restants de petits sandwichs pas d'croûte, les restants de dinde et de desserts, relaxez, jouez dehors avec les p'tits et regardez tous les films de ciné-cadeaux si ça vous tente! Et surtout, je vous souhaite beaucoup d'amour et de câlins :-)

Et pendant que j'ai votre attention, je me suis dis que je pourrais prendre trente secondes de plus pour vous dire à quel point j'apprécie votre participation à Mamamiiia! Je suis emballée par la richesse de vos commentaires et tellement touchée que vous preniez le d'écrire des messages aussi significatifs. Vraiment, en 2009, vous vous êtes surpassés!

Bon, ok, j'ai dépassé la petite minute...il ne reste plus qu'à vous embrasser : «Smouch»! «Smouch»! sur les deux joues!

Swingnez la bacaisse dans l'fond d'la boîte à bois! (la bacaisse cette année, c'est moi!!!!). Allez hop, Joyeux Noël!

12/15/2009

Maman Autrement a le vent dans les voiles

C'est en 2007 que Fabienne Camilleri-Deghetto a fondé Maman Autrement, une boutique virtuelle, spécialisée dans les produits et soins de maternité alternatifs, dont les couches lavables et le portage. Forte de son succès, elle ouvrait son premier magasin à St-Bruno-de-Montarville en juillet 2009. En plus d'y trouver une vaste gamme de produits, on y offre notamment des ateliers de massage bébé, de portage, de langage des signes, de naturopathie, d'acupuncture et d'éducation des enfants. Maman Autrement participe aussi au projet de recyclage des couches lavables via l'organisme CASIRA.

La semaine dernière elle mettait en ligne un tout nouveau site transactionnel où l'on peut se procurer tous les produits qu'elle propose dans son magasin. Récemment, son entreprise était lauréate du Gala Éco-responsable 2009 de la Chambre de commerce de St-Bruno-de-Montarville.

Maman de deux garçons, l'un de trois ans et demi et le petit dernier de 10 mois, son choix de devenir entrepreneure lui permet de concilier travail et famille avec beaucoup souplesse et ce, même si l'entrepreneuriat requiert beaucoup de travail. Elle a accepté de répondre aux questions de Mamamiiia! :



1. Comment t'est venue l'idée de créer Maman Autrement?
La boutique virtuelle a été créée en 2007, après ma première grossesse. L'idée de partir cette entreprise est venue de mon désir de trouver des alternatives naturelles à la grossesse et à la maternité. Je ne voulais pas opter pour des solutions conventionnelles. Je cherchais des ressources et je n'en trouvais pas . Même chose concernant le portage et les couches lavables. J'ai trouvé plusieurs ressources en Europe et je me suis dit que je devais partager ces connaissances ici.

2. Étais-tu entrepreneure avant de démarrer Maman Autrement?
Non. En France, j'ai travaillé 10 ans dans le commerce international, c'est-à-dire, le transport maritime, aérien et routier. Nous sommes arrivés au Québec en 2002 et j'ai encore travaillé dans ce domaine pendant trois ans, puis je me suis mise à fabriquer des bijoux. Je le faisais par plaisir, mais quand la production est devenue plus importante, j'ai laissé tomber.

C'est après que j'ai démarré Maman Autrement, qui était alors une boutique en ligne, car je voulais mieux concilier travail et famille. Je bénéficiais d'horaires flexibles dans le confort de mon foyer.

3. Est-ce que c'est facile de démarrer une boutique en ligne?
Oh non, on a travaillé très fort! Or, quand on quand on a commencé, même si c'était seulement il y a trois ans, il y avait peu de produits et de boutiques en ligne dans mon domaine et j'ai immédiatement eu le privilège de me démarquer par les produits que j'offrais. Encore maintenant, il y a beaucoup de produits qu'on ne trouve pas ailleurs et que j'ai à ma boutique.

4. As-tu réussi à rentabiliser rapidement ton entreprise?
Oui, très rapidement, car quand j'ai démarré mon entreprise, c'était vraiment une entreprise. Je ne faisais pas ça à temps perdu, ici et là, pour gagner un peu d'argent. J'ai vraiment pris ça au sérieux.

5. Est-ce que tu crois qu'on peut survivre en ne vendant que des couches lavables ou doit-on diversifier son offre?
Il y a quelques entreprises [de couches lavables] qui tiennent le coup, car elles ont beaucoup misé sur le marketing et ont fait les choses en grand. Il faut être capable de produire et de répondre à la demande. On ne peut pas dire au client qu'il y a deux mois d'attente pour avoir des couches. Souvent, les mamans qui font ça à la maison n'arrivent pas à fournir. Il y a en apparence beaucoup de compétition, mais plusieurs affichent une boutique en ligne, mais n'ont pas de stock. Moi, quand j'ai ouvert ma boutique, j'avais tous les produits et je pouvais les expédier en 24-48 heures. C'est ça, je crois qui a fait le sérieux de l'entreprise.

6. En démarrant ton entreprise, as-tu réellement réussi à mieux concilier ton travail et les besoins de ta famille?
Au début, j'ai beaucoup travaillé les soirs et parfois les fins de semaine. Je me mettais des limites, mais je travaillais souvent jusqu'à 1 heure du matin. Mon premier garçon a commencé officiellement la garderie à temps partiel à treize mois puis à plein temps à 18 mois. À cet âge, je me sentais moins bonne mère car je n'arrivais plus à m'occuper de lui à temps plein et moins bonne entrepreneure car je n'arrivais pas à faire mes choses à temps.

7. Donc, on ne part pas son entreprise pour garder ses enfants avec soi?
Non. Je n'aurais pas été capable de faire les deux à temps plein. Être maman est un boulot à part entière et il y a des limites à être polyvalente. Démarrer son entreprise est aussi quelque chose de sérieux et de demandant. Moi ce que je voulais, c'était de ne pas avoir de contrainte d'horaire.

Encore aujourd'hui, ma boutique a des horaires de « maman ». Elle est ouverte de 10h à 16h30. Je ne voulais pas avoir à lever mes enfants à 6:00 du matin pour les amener ensuite à la garderie à 7:00 parce que je travaille à Montréal à 8:00.

Lucas, mon premier garçon, est le dernier arrivé et le premier parti à la garderie, même si ça dérange parfois les éducatrices, car il arrive ou part en plein milieu d'une activité de bricolage. Je voulais que mon fils soit le plus souvent possible avec moi. Ce sont des horaires facilement adaptables. Je peux facilement annuler ma journée de travail pour faire une activité avec mes enfants.

8.Le fait d'ouvrir une boutique de plein pied, est-ce que ça change ta réalité de conciliation travail-famille?
Je crois que c'est même mieux qu'avant, car maintenant mes horaires sont structurés et je ne travaille presque plus le soir et les fins de semaine. Quand je travaillais de la maison, c'était facile d'aller passer une heure ou deux dans le bureau et de continuer à travailler sur l'ordinateur.

9. Crois-tu que c'est accessible de démarrer une entreprise? Est-ce plus demandant que de travailler comme salariée?
Oui c'est accessible, mais il y a beaucoup d'entreprises qui ne durent pas. Moi, j'ai aussi une casquette de distributeur pour certains produits. C'est fou le nombre de courriels que je reçois pour de nouvelles entreprises qui ouvrent ici et là, mais qui disparaissent très rapidement. Avant d'avoir mon entreprise, ça me paraissait tellement facile de démarrer une boutique. Or, à un certain point, beaucoup se rendent compte que c'est aussi beaucoup de travail, beaucoup d'investissement : des frais fixes, etc. Il faut vraiment être passionné par ça. C'est plus demandant que d'être salariée car tu es dedans en tout temps. La nuit, ta tête continue de travailler. Quand tu es salariée, tu fais ton 9 à 5 et c'est fini, en principe. T'as moins de responsabilités sur les épaules. Je me sentais plus libre comme salariée.

10. Que conseillerais-tu à une future mère entrepreneure?
Ça dépend de ce qu'on veut : si on veut une entreprise un peu comme un passe-temps ou si on veut vraiment se partir en affaires. Pour se partir en affaires, il faut un plan d'affaires, des objectifs. Ce n'est pas du loisir.

12/13/2009

La revue de la semaine - du 6 au 12 décembre 2009

Voici les articles qui ont attiré mon attention cette semaine! Si vous désirez les recevoir au fur et à mesure, inscrivez-vous à la page de Mamamiiia sur Facebook ou suivez Mamamiiia dans Twitter!

10 décembre
Amener bébé au bureau, est-ce possible? Il semble que ça fonctionne parfois! RT @parentingatwork:http://www.inc.com/news/articles/2009/12/babies-at-work.html

Un très bon billet sur la #conciliation travail-famille par Cinq minutes 30 secondes http://bit.ly/7Vevct

La clé : la flexibilité http://bit.ly/4JCEIn 5:49 AM Dec 10th depuis Facebook
Ariane Krol dit si bien ce que je pense : Travail-famille : conciliation ou frustration?
http://bit.ly/5GteMG

9 décembre
À lire! 2009 " La famille est morte, vive la famille" par @MarleneSchiappa http://bit.ly/5SgWp5

8 décembre
Mères travailleuses aux É-U invisibles dans les médias RT @TheMamaBee The Invisible Working Mother... http://bit.ly/6fvbmV

À Maisonneuve ce midi : Les mères, entre le boulot et la maison (via Gendoray)
http://bit.ly/5NoSH1

Métro, boulot, marmots dans Cyberpresse http://bit.ly/773qt7

Marie-Claude Lortie : La fée du logis http://bit.ly/5ArtpD

7 décembre
Le congé parental amélioré en Europe http://bit.ly/8bpPXo
Institut de la statistique du Québec : Le marché du travail et les parents : de 1976 à 2008, le nombre de mères sur... http://bit.ly/6HTKoo
Les rapports d'inspection des garderies sont en ligne http://bit.ly/702lbW

6 décembre
Le conflit entre le travail et la vie personnelle au Canada par Linda Duxbury
http://bit.ly/5eKi5k

12/10/2009

Un nouveau magazine sur la conciliation travail-famille

Le sujet de la conciliation travail-famille gagne en popularité! Le Réseau famille d'aujourd'hui annonce la création d'un nouveau magazine qui portera exclusivement sur ce sujet et qui sera publié 4 fois par année.

« Plusieurs ouvrages, livres et blogues existent actuellement sur ce sujet très à la mode. Mais très peu offrent des réponses satisfaisantes aux nombreuses questions des parents. On y fait un constat sombre de la conciliation travail-famille. Pourtant, plusieurs parents réussissent très bien, sans pour autant être des « superwomen » ou des pères exceptionnels. C'est ce que nous allons partager avec nos lecteurs à chaque numéro», explique Martyne Huot, éditrice du magazine et fondatrice du Réseau Familles d'aujourd'hui.

On peut consulter un aperçu du magazine ici.

Claudie Arsenault, la spécialiste en coaching travail-famille et auteure du guide Conciliation travail-famille : Y trouver son compte et son bonheur en est l'une des collaboratrices.

12/08/2009

Conciliation travail-famille : le marché du travail et les parents

Hier, l'Institut de la statistique du Québec a publié une importante étude intitulée Le marché du travail et les parents. On y apprend notamment que si les mères 25 à 44 ans sont deux fois plus présentes sur le marché du travail en 2008 qu'elles ne l'étaient en 1976, elles demeurent néanmoins plus nombreuses que les hommes à opter pour le travail à temps partiel dans le but avoué de s'occuper des enfants.

Malgré les mesures pour faciliter la gestion entre le travail et la famille, ce sont encore majoritairement les mères qui font les concessions pour faciliter la vie de famille.

Qui dit travail à temps partiel ou travail autonome, dit aussi revenus moins élevés, sécurité financière fragilisée, perte des avantages sociaux et perte d'ancienneté.

Ce constat m'inquiète. Au primaire, on me disait que je pourrais être astronaute, médecin ou journaliste. Au secondaire, on me disait que je pourrais aller au bout de tous mes rêves. Au bac, je faisais des sacrifices financiers pour me payer des études et à la maîtrise, la banque me faisait sentir coupable parce que je ne contribuais pas suffisamment à mon REER. J'ai travaillé ensuite d'arrache-pied pour me faire une santé financière et maintenant que j'ai des enfants, il faudrait que j'accepte sans broncher que le seul moyen de ne pas perdre les pédales serait de laisser tomber mon emploi et ma sécurité financière?

Non, je ne l'accepte pas. Je crois qu'il nous faut faire un remue-méninge collectif pour trouver d'autres solutions à celles que nous avons déjà. Si vous avez d'autres idées pour améliorer la conciliation travail-famille, écrivez-moi! Ce sera le sujet de mon prochain billet!

12/06/2009

Revue de la semaine du 29 nov. au 4 décembre

Voici les articles qui ont attiré mon attention cette semaine! Si vous désirez les recevoir au fur et à mesure, inscrivez-vous à la page de Mamamiiia sur Facebook ou suivez Mamamiiia dans Twitter!

4 décembre
André Pratte : tempête dans un biberon http://bit.ly/6NpaDl

3 décembre
Québec rendra publics les rapports d'inspection des garderies http://bit.ly/74alAB
Garderies et listes centralisées : Toujours un casse-tête en Outaouais http://bit.ly/55lmaA

2 décembre
Le Tapis rose de Catherine rencontre Marie-Pierre Duval pour le documentaire Bébé ou cv ? http://bit.ly/8nFyHv
Bébé ou CV? 5 questions à Marie-Pierre Duval (via@lesimparfaites) http://bit.ly/4VluBu

1er décembre
Les garderies: un dossier mal géré dont les parents paient le prix http://bit.ly/7Lv1Dx
À lire! La mère blogue : Bébé ou CV? Ou les deux? http://bit.ly/7d9yGi

30 novembre
Bébé ou CV : un excellent édito de Nathalie Collard samedi http://bit.ly/5yOp97

29 novembre
En G-B : des parents bénévoles pour les fêtes de Noël doivent se soumettre à une enquête pour prouver qu'ils ne... http://bit.ly/4ycS4c

André Pratte : La loi 101 dans les CPE? http://bit.ly/73jCPT

12/02/2009

Bébé ou CV : faut-il se sacrifier pour la famille?

Mardi soir, en regardant Bébé ou CV, le documentaire de Marie-Pierre Duval, j'ai pris conscience que la conciliation travail-famille idéale sera difficilement atteignable tant qu'on ne se sera pas débarrassé de cette idée selon laquelle il est normal et nécessaire de se sacrifier pour la famille.

Si on ne sacrifie pas son emploi, ses aspirations professionnelles, son salaire et ses avantages sociaux, on sacrifiera sa santé, sa disponibilité, ses enfants ou son couple. Peu importe qu'on travaille ou qu'on décide de rester à la maison, on doit sacrifier quelque chose. Or, ici comme ailleurs, bien des gens croient encore qu'il est tout à fait normal de se sacrifier pour la famille.

Aux XXe siècle, nous - les femmes - avons remporté le droit aux études et au travail, ainsi que des congés de maternité et des garderies. Mais on a aussi hérité d'un rythme de vie effréné. Au XXIe siècle, ne faudrait-il pas aller plus loin et remporter le droit d'être mère sans avoir à tout sacrifier, sans avoir à faire des choix tranchés au couteau? Le droit d'être mère sans se brûler à petits feux?

En fait, peut-être faudrait-il aller encore plus loin et faire reconnaître qu'être parent - père ou mère - est une occupation à plein temps et qu'il est socialement acceptable de se réaliser dans ce rôle sans avoir à s'appauvrir financièrement, à se soustraire complètement de ses aspirations professionnelles ou à s'épuiser. Est-ce trop difficile de comprendre que notre rôle de parent ne s'arrête pas à la fin du congé parental ni pendant les meetings?

Peut-être faudrait-il aussi admettre qu'on ne peut pas imposer un modèle « one size fits all » à toutes les mères. Il y a autant de situations qu'il y a de mères. Certaines vivent paisiblement avec l'idée d'envoyer leur enfant à la garderie en bas âge, d'autres moins. Certaines ont un conjoint qui peut assumer les dépenses, d'autres sont monoparentales et ne peuvent se permettre de rester à la maison. Les unes veulent poursuivre leurs aspirations professionnelles, les autres veulent accrocher leurs patins pendant quelques années ou travailler à temps partiel. Certaines peuvent travailler de la maison, d'autres sont infirmières, policières ou camionneuses et les horaires des garderies ne sont pas adaptés à leurs besoins. Avons-nous les moyens de s'offrir de véritables choix de vie et que ceux-ci soient accessibles à toutes?

Et nous n'avons pas parlé des pères. Eux aussi, ils commencent à vouloir trouver l'équilibre. Est-ce que ce sera le sujet de ton prochain documentaire, Marie-Pierre?

Finalement, il ne faudrait pas oublier que toutes ces réflexions nous les avons pour le bien de nos enfants. Quand on «pète» les plombs, ils sont les premiers à en souffrir.

Merci d'avoir relancé la réflexion sur la conciliation travail-famille, Marie-Pierre!