11/23/2014

Je causerai de choses sérieuses et tant pis pour les vingt-deux grandes vérités sur le sexe

En ce moment, l'actualité déborde de sujets préoccupants pour les parents. Des sujets sérieux, pas sexy pantoute à l'heure où on préfère les vingt-deux grandes vérités sur le sexe.  Ce que je vais dire sera bien beige dans une perspective Facebook.

D'un côté, il y a ces politiciennes et politiciens qui nous gouvernent et, au nom de je ne sais quoi, décident de renier leurs promesses électorales pour abolir la tarification universelle des services de garde sans même prendre le soin de mesurer les conséquences de leur décision auprès de la population.  Cette décision pourrait-elle avoir un impact sur les femmes, les familles, les enfants?  Sais pas...on a pas vérifié, d'avouer Madame la ministre de la famille...

De l'autre, un policier, impliqué dans une histoire de filature, roule à 120 km/heure dans une zone de 50 km/h et tue, impunément, un enfant de 5 ans dans sa course folle.  Aucune accusation portée contre lui, même si sa conduite pouvait compromettre la sécurité (et la vie) d'un tout jeune citoyen.  On préfère reprocher au père de la jeune victime d'avoir été dans l'chemin.  On cherche à justifier les actions d'un policier qui - de par son manque de jugement - a mis en danger la sécurité des citoyens, causant même la mort.  Est-ce normal ? Un policier n'a-t-il pour autre fonction que de protéger les citoyens? Était-il obligé de rouler à 120 km/h?  Non, il a fait un choix, pris une décision sans même réfléchir deux secondes aux conséquences possibles de celle-ci.  Et dans ce cas, elles furent fatales.  Et le pire, c'est que la SQ cherche à transférer le blâme sur le père de la petite victime.  Pas trop édifiant.

Et à  Stéphane Gendron, qui croit que le policier n'a rien à se reprocher,  je répondrai que de rouler à 120km/h dans une zone de 50km/h réduit de beaucoup le temps de réaction de quiconque.  Et que d'emblée, c'est une mauvaise décision.  Point à la ligne :

Si le père s'était engagé correctement dans la voie de circulation appropriée, il ne se serait pas retrouvé sens contraire en plein milieu de l'auto banalisée qui arrivait à vive allure. Au pire, le policier aurait passé son chemin et les deux véhicules ne se seraient jamais touchés. Ainsi, la vitesse excessive du policier-enquêteur de la SQ ne pouvait être tenue pour responsable de la mort de l'enfant. Point à la ligne.

Il n'y a pas de lien entre ces deux situations et pourtant, elles révèlent éloquemment à quel point certains dirigeants, institutions ou représentants de la loi ne se soucient guère des conséquences de leurs actions face au citoyen moyen. Vision étroite, on gère de manière comptable. On s'inquiète peu de l'humain et encore moins de son bien-être et de son devenir. On prend des décisions avant même de les avoir évaluées. On manque gravement de jugement.

Ces deux cas me scient les jambes.  Ça me choque d'autant plus pour l'avenir de mes fils.  Honnêtement, ces dérapages me foutent la trouille, parce que l'avenir pourrait être bien décevant si on continue dans cette voie.

Sur ce, I rest my case, comme on dit en chinois.  Et pour les 22 vérités sur le sexe, on repassera.  Désolée de vous décevoir.