Vous vous demandiez si vous étiez encore dans le coup avec votre blogue de mère?
Selon un sondage de e-Marketer cité dans Adweek, on prévoit que le nombre de mères blogueuses aux États-Unis passera de 3,7 à 3,9 millions cette année et à 4,4 millions en 2014.
Facebook et Twitter absorbent aussi un grand nombre de mères qui, plutôt que d'entretenir un blogue, préfèrent s'exprimer par le biais d'une plateforme qui requiert moins d'investissement personnel.
En plus d'écrire des blogues, les mères lisent ceux des autres! Cinquante-quatre pour cent des mères internautes lisent des blogues et ce pourcentage passera à 63% en 2014.
Alors que la maternité était souvent un facteur d'isolement, c'est maintenant un prétexte pour communiquer et se réseauter.
10/29/2010
De plus en plus de mères blogueuses
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Christine Simard
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La mère est branchée
10/27/2010
Être parent, est-ce un « job »?
Ce matin, mon frère m'a envoyé ce palmarès des dix métiers les plus stressants selon How Stuff Works et devinez quel est celui qui détient la première position? Eh oui, le « métier » de parent.
Pour les habitués qui ont déjà un ou des enfants, il n'est pas tellement surprenant d'apprendre qu'il est stressant d'être parent. C'est un peu comme se faire dire qu'on aura mal à la mâchoire après un arrachage de dent. Rien d'étonnant là. Le stress est parfois si bien intégré qu'on ne le sens même plus. Il est là et fait ses petits trucs dans son coin et nous on s'y habitue. Vivre avec le stress de la « parentitude », c'est un peu comme vivre avec un coloc désagréable qui se terre dans sa chambre. On essaie de l'ignorer, mais il est toujours là.
En fait, en lisant ce billet, je me suis rendue compte que tout le concept qui consiste à comparer la « parentitude » à un emploi ou à un métier me rend très mal à l'aise. Ne trouvez-vous pas qu'il y a dans ce concept un petit quelque chose de dérangeant?
Ainsi....
1) Un emploi est rémunéré avec du vrai argent : quand on est parent, loin d'être rémunéré, on ne fait que dépenser de ces billets verts, parfois même plus qu'on en gagne!
2) On peut démissionner de son emploi : quand on est parent, on ne peut pas démissionner. En fait, on peut bien essayer, mais au fond, même si on essaie très fort se soustraire à ses responsabilités, on demeure toujours parents, même si ce n'est que théorique.
3) On peut être congédié de son emploi : bien sûr, des ados ou jeunes adultes écorchés ou rebelles peuvent bien essayer de congédier leurs parents, mais sur papier, les parents demeurent les parents.
4) Un métier demande généralement une formation : être parent s'apprend sur le « tas » au fur et à mesure et on n'obtient jamais de diplôme pour couronner nos apprentissages.
5) On peut changer de métier si ça nous chante : mais quand on est parent, on ne peut pas vraiment changer de « carrière »...Devenir parent est un état permanent, en principe.
Bien sûr, être parent est un état qui requiert des efforts, de la persévérance, de l'intelligence, de l'empathie, du courage, de l'endurance mais aussi une certaine forme de talent, de leadership, des capacités de planification et d'organisation et bien d'autres qualités qu'on doit souvent développer dans le cadre de son travail.
Or, pour moi, la principale raison pour laquelle on ne peut pas comparer l'état de parent avec un simple emploi, c'est l'amour. On peut bien aimer son travail, son métier ou sa profession, mais on ne l'aimera jamais inconditionnellement, comme on aime ses enfants. Nous aimons nos enfants inconditionnellement, même quand ils sont terriblement odieux. Si c'était un « job » d'être parent, on ne pourrait jamais aimer nos enfants à ce point.
Connaissez-vous quelqu'un qui aime vraiment son métier ou sa job de manière inconditionnelle?
Moi je n'en connais pas.
Pour les habitués qui ont déjà un ou des enfants, il n'est pas tellement surprenant d'apprendre qu'il est stressant d'être parent. C'est un peu comme se faire dire qu'on aura mal à la mâchoire après un arrachage de dent. Rien d'étonnant là. Le stress est parfois si bien intégré qu'on ne le sens même plus. Il est là et fait ses petits trucs dans son coin et nous on s'y habitue. Vivre avec le stress de la « parentitude », c'est un peu comme vivre avec un coloc désagréable qui se terre dans sa chambre. On essaie de l'ignorer, mais il est toujours là.
En fait, en lisant ce billet, je me suis rendue compte que tout le concept qui consiste à comparer la « parentitude » à un emploi ou à un métier me rend très mal à l'aise. Ne trouvez-vous pas qu'il y a dans ce concept un petit quelque chose de dérangeant?
Ainsi....
1) Un emploi est rémunéré avec du vrai argent : quand on est parent, loin d'être rémunéré, on ne fait que dépenser de ces billets verts, parfois même plus qu'on en gagne!
2) On peut démissionner de son emploi : quand on est parent, on ne peut pas démissionner. En fait, on peut bien essayer, mais au fond, même si on essaie très fort se soustraire à ses responsabilités, on demeure toujours parents, même si ce n'est que théorique.
3) On peut être congédié de son emploi : bien sûr, des ados ou jeunes adultes écorchés ou rebelles peuvent bien essayer de congédier leurs parents, mais sur papier, les parents demeurent les parents.
4) Un métier demande généralement une formation : être parent s'apprend sur le « tas » au fur et à mesure et on n'obtient jamais de diplôme pour couronner nos apprentissages.
5) On peut changer de métier si ça nous chante : mais quand on est parent, on ne peut pas vraiment changer de « carrière »...Devenir parent est un état permanent, en principe.
Bien sûr, être parent est un état qui requiert des efforts, de la persévérance, de l'intelligence, de l'empathie, du courage, de l'endurance mais aussi une certaine forme de talent, de leadership, des capacités de planification et d'organisation et bien d'autres qualités qu'on doit souvent développer dans le cadre de son travail.
Or, pour moi, la principale raison pour laquelle on ne peut pas comparer l'état de parent avec un simple emploi, c'est l'amour. On peut bien aimer son travail, son métier ou sa profession, mais on ne l'aimera jamais inconditionnellement, comme on aime ses enfants. Nous aimons nos enfants inconditionnellement, même quand ils sont terriblement odieux. Si c'était un « job » d'être parent, on ne pourrait jamais aimer nos enfants à ce point.
Connaissez-vous quelqu'un qui aime vraiment son métier ou sa job de manière inconditionnelle?
Moi je n'en connais pas.
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Christine Simard
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La mère réfléchit
10/23/2010
La maladie, cause de désorganisation familiale?
Vous vous demandez pourquoi je n'ai pas écris depuis le 10 octobre? C'est simple : j'ai été attaquée par un virus de grippe à grandes dents. Le genre qui vous prend par surprise un vendredi soir et qui ne vous lâche pas pendant une semaine. Maux de tête intenses, courbatures, ganglions gros comme des tomates cerises, mal de gorge. La totale. Déjà que j'avais eu un rhume il y a quelques semaines, là ça en était trop!
Le weekend dernier, je l'ai passé sous les couvertures en grelotant et en me demandant si j'allais retourner au boulot le lundi. Tout le weekend, j'ai gobé des Tylénols aux quatre heures pour faire passer la douleur et la fièvre, mais je n'ai eu que très peu de moments de pleine lucidité.
En fait, pendant tout ce temps, je stressais car même malade, je devais m'assurer du roulement à peu près convenable de la maisonnée : avoir des repas pour la semaine à venir, des vêtements propres pour les enfants, signer des !"/"/$/$%??&$ de chèques pour l'école et idéalement, il aurait fallu que j'achète de une nouvelle tuque et des gants à mon aîné et un "suit" de transition automne-hiver pour le petit.
Mon chum a fait son grand possible pour divertir, nourrir et laver les enfants pendant tout le weekend de la semaine dernière, mais sans moi, tout le volet "planification" manquait. Nous nous sommes débrouillés en achetant des repas surgelés pour la semaine à venir, mais pour le reste, ce fut le bordel dans la maison pendant toute la semaine. Dès mardi, la maisonnée était complètement désorganisée. Même si j'ai travaillé de la maison cette journée-là, j'étais dans un état tellement piteux que je n'ai pas été capable de faire du multitâche. Donc, pas de lavage, pas de ménage. R-I-E-N! Depuis, les planchers sont sales, il y a du sable partout, tout traîne et la housse du divan que j'ai lavée il y a 2 semaines n'a jamais été repassée. Le peu d'énergie qui me restait a servi à faire mon boulot, à réchauffer des repas au micro-ondes et à préparer mes monstres le matin.
Ainsi, même si on a un "set up" parfait pour équilibrer sa vie entre le boulot et la vie de famille, il n'en demeure pas moins que la maladie est un facteur de désorganisation majeur. Et là, ce n'était qu'une grippe! Imaginez ceux et celles qui doivent composer avec une maladie grave. Une seule petite grippe et toute la maisonnée fout le camp, les enfants sont habillés tout croche, les repas sont sommairement équilibrés, le ménage n'est pas fait. Il faut "se parler" pour ne pas péter sa coche! Quelques-unes d'entre vous m'ont donnée de bons trucs dans une conversation sur Facebook, mais nous en venons toutes à la conclusion qu'il faut lâcher prise.
Ce weekend, on fait de la récupération : je réponds aux besoins essentiels, comme aller acheter des vêtements automne-hiver aux enfants, faire le plein de petites mitaines et tuques pour ne pas avoir à les chercher le matin, et s'il me reste un peu de courage, je vais faire un peu de rangement et du repassage. J'ai décidé de ne pas cuisiner et d'aller me chercher d'autres repas surgelés parce que j'ai encore besoin d'un peu de repos.
Et là, je viens de vous écrire en prenant un bon petit verre de vin bien mérité! Santé!
Le weekend dernier, je l'ai passé sous les couvertures en grelotant et en me demandant si j'allais retourner au boulot le lundi. Tout le weekend, j'ai gobé des Tylénols aux quatre heures pour faire passer la douleur et la fièvre, mais je n'ai eu que très peu de moments de pleine lucidité.
En fait, pendant tout ce temps, je stressais car même malade, je devais m'assurer du roulement à peu près convenable de la maisonnée : avoir des repas pour la semaine à venir, des vêtements propres pour les enfants, signer des !"/"/$/$%??&$ de chèques pour l'école et idéalement, il aurait fallu que j'achète de une nouvelle tuque et des gants à mon aîné et un "suit" de transition automne-hiver pour le petit.
Mon chum a fait son grand possible pour divertir, nourrir et laver les enfants pendant tout le weekend de la semaine dernière, mais sans moi, tout le volet "planification" manquait. Nous nous sommes débrouillés en achetant des repas surgelés pour la semaine à venir, mais pour le reste, ce fut le bordel dans la maison pendant toute la semaine. Dès mardi, la maisonnée était complètement désorganisée. Même si j'ai travaillé de la maison cette journée-là, j'étais dans un état tellement piteux que je n'ai pas été capable de faire du multitâche. Donc, pas de lavage, pas de ménage. R-I-E-N! Depuis, les planchers sont sales, il y a du sable partout, tout traîne et la housse du divan que j'ai lavée il y a 2 semaines n'a jamais été repassée. Le peu d'énergie qui me restait a servi à faire mon boulot, à réchauffer des repas au micro-ondes et à préparer mes monstres le matin.
Ainsi, même si on a un "set up" parfait pour équilibrer sa vie entre le boulot et la vie de famille, il n'en demeure pas moins que la maladie est un facteur de désorganisation majeur. Et là, ce n'était qu'une grippe! Imaginez ceux et celles qui doivent composer avec une maladie grave. Une seule petite grippe et toute la maisonnée fout le camp, les enfants sont habillés tout croche, les repas sont sommairement équilibrés, le ménage n'est pas fait. Il faut "se parler" pour ne pas péter sa coche! Quelques-unes d'entre vous m'ont donnée de bons trucs dans une conversation sur Facebook, mais nous en venons toutes à la conclusion qu'il faut lâcher prise.
Ce weekend, on fait de la récupération : je réponds aux besoins essentiels, comme aller acheter des vêtements automne-hiver aux enfants, faire le plein de petites mitaines et tuques pour ne pas avoir à les chercher le matin, et s'il me reste un peu de courage, je vais faire un peu de rangement et du repassage. J'ai décidé de ne pas cuisiner et d'aller me chercher d'autres repas surgelés parce que j'ai encore besoin d'un peu de repos.
Et là, je viens de vous écrire en prenant un bon petit verre de vin bien mérité! Santé!
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La mère travaille
10/10/2010
Qu'est-ce que cette chose?
Une soucoupe volante? Un objet de torture?
Mais non, mais non, il s'agit tout simplement d'un gadget pour paresseux dont je ne me passerais plus : cette chose étrange sert à couper les pommes en quartiers plus-que-parfaits sans aucun effort. En vente dans tous les bons magasins pour quelques dollars (j'ai payé le mien 2,99$ à l'épicerie).
Mais non, mais non, il s'agit tout simplement d'un gadget pour paresseux dont je ne me passerais plus : cette chose étrange sert à couper les pommes en quartiers plus-que-parfaits sans aucun effort. En vente dans tous les bons magasins pour quelques dollars (j'ai payé le mien 2,99$ à l'épicerie).
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La mère cuisine
10/08/2010
Non, j'ai pas besoin de ton aide!
Conversation de couple, un jeudi soir :
Moi : « J'ai tellement de choses à faire, il me semble que je ne verrai jamais le bout! »
Et lui de répondre : « Oui, mais...il me semble que je t'aide, non? »
En effet, mon chum est très impliqué dans notre vie familiale. Sérieusement...mise à part le fait qu'il ne fait pas la cuisine, il n'y a pas grand chose à son épreuve. Il fait le lavage, donne les bains aux enfants, les amène au parc, joue avec eux, fait des devoirs (on se partage la tâche), vide les poubelles (eh!), se lève la nuit (ok, des fois je dois lui donner un petit coup de pied sous les couvertures pour qu'il se lève, mais bon...) et plein d'autres choses qui font partie de la vie.
Mais...« m'aide »-t-il?
Moi, je dis que non. Il est impliqué, ça oui, mais il ne « m'aide » pas. Et moi, est-ce que je l'aide? Oui, nous nous aidons mutuellement, mais fondamentalement , nous sommes plutôt impliqués, l'un et l'autre, dans notre vie familiale, non? Je n'ai pas besoin d'aide, mais d'implication.
Mon homme est super impliqué, mais sa réaction témoigne d'un petit travers dans la perception qu'on certains hommes lorsqu'il s'agit de l'implication familiale. C'est une question de philosophie, mais « aider » signifie qu'on se positionne comme une ressource d'appoint, pas forcément indispensable, alors qu'en étant entièrement « impliqué », on fait le choix très conscient de sa responsabilité face à sa vie familiale.
Bref, il n'y a pas matière à en faire une chicane de couple, mais je trouve qu'il s'agit d'une différence de perception assez importante. Qu'en pensez-vous?
Sur ce, bone fin de semaine! Profitez-en bien! Pour ma part, j'ai passé une bien meilleure semaine que la dernière et je vous remercie très sincèrement de tous vos bons mots de la semaine passée!
Moi : « J'ai tellement de choses à faire, il me semble que je ne verrai jamais le bout! »
Et lui de répondre : « Oui, mais...il me semble que je t'aide, non? »
En effet, mon chum est très impliqué dans notre vie familiale. Sérieusement...mise à part le fait qu'il ne fait pas la cuisine, il n'y a pas grand chose à son épreuve. Il fait le lavage, donne les bains aux enfants, les amène au parc, joue avec eux, fait des devoirs (on se partage la tâche), vide les poubelles (eh!), se lève la nuit (ok, des fois je dois lui donner un petit coup de pied sous les couvertures pour qu'il se lève, mais bon...) et plein d'autres choses qui font partie de la vie.
Mais...« m'aide »-t-il?
Moi, je dis que non. Il est impliqué, ça oui, mais il ne « m'aide » pas. Et moi, est-ce que je l'aide? Oui, nous nous aidons mutuellement, mais fondamentalement , nous sommes plutôt impliqués, l'un et l'autre, dans notre vie familiale, non? Je n'ai pas besoin d'aide, mais d'implication.
Mon homme est super impliqué, mais sa réaction témoigne d'un petit travers dans la perception qu'on certains hommes lorsqu'il s'agit de l'implication familiale. C'est une question de philosophie, mais « aider » signifie qu'on se positionne comme une ressource d'appoint, pas forcément indispensable, alors qu'en étant entièrement « impliqué », on fait le choix très conscient de sa responsabilité face à sa vie familiale.
Bref, il n'y a pas matière à en faire une chicane de couple, mais je trouve qu'il s'agit d'une différence de perception assez importante. Qu'en pensez-vous?
Sur ce, bone fin de semaine! Profitez-en bien! Pour ma part, j'ai passé une bien meilleure semaine que la dernière et je vous remercie très sincèrement de tous vos bons mots de la semaine passée!
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La mère réfléchit
10/04/2010
168 heures par semaine : mes bémols
À la fin d'août, je vous faisais part de la portion positive de ma critique au sujet du bouquin intitulé 168 hours : you have more time than you think de la journaliste Laura Vanderkam. Je vous avais promis de vous livrer mes bémols sur sa théorie. Je suis un peu en retard dans la livraison, mais vaut mieux tard que jamais.
De manière générale, disons que je suis un peu allergique aux recettes qui ont la prétention de pouvoir changer notre existence d'un coup de baguette magique. Oui, je crois qu'on peut remettre sa vie sur la bonne voie et maximiser son potentiel de satisfaction personnel et professionnel, mais je crains comme la peste les gourous qui nous laissent inéluctablement croire qu'il s'agit de vouloir pour pouvoir.
C'est l'aspect qui m'a déçu de l'ouvrage de Vanderkam. Même si ses idées sur la gestion du temps peuvent avoir un effet positif sur l'organisation générale de nos vies, il y a ce petit je ne sais quoi d'un peu racoleur et - excusez l'expression de mon cru - « gourounesque » qui m'a agacé du début à la fin. En apportant pourtant de très bons points sur la manière dont nous pourrions mieux gérer notre temps, elle réussit néanmoins à semer pas très discrètement l'idée qu'il est impossible de se réaliser pleinement si on ne devient pas son propre patron. Pire, derrière cette idée selon laquelle il n'y a point de salut pour les misérables salariés, elle laisse planer encore moins subtilement qu'il suffit de créer sa propre entreprise pour rouler sur l'or, et par conséquent, jouir d'un total contrôle sur sa vie.
Même si c'est extrêmement tentant de vouloir démarrer son entreprise, il faut avoir des affinités avec l'entrepreneuriat et quand on rate son coup, qu'on y engloutit toutes ses économies ou qu'on s'endette sans réussir, on ne doit certainement pas se sentir en contrôle de sa vie. En fait, pour certains et certaines - dont j'en suis - le fait d'être salarié peut aussi apporter une certaine liberté : on ne porte pas tout le sort de l'entreprise sur nos épaules. Et franchement, même si j'ai du mal à m'organiser le matin, avec de jeunes enfants, je préfère encore, pour le moment, aller bosser là où je sais que j'aurai un salaire régulièrement versé aux deux semaines. Bref, même si l'entrepreneuriat est solution attrayante pour les unes (et les uns), je ne crois pas que ce soit la seule recette pour se sentir en contrôle de sa vie. Bien d'autres facteurs peuvent jouer dans cette équation, à commencer par la satisfaction que l'on tire de son job salarié, de sa vie personnelle et familiale.
Si je rencontrais Laura Vanderkam, je lui dirais qu'elle a réussi à me donner le goût de mieux comprendre mon emploi du temps, de me donner les moyens de le maximiser et de réfléchir davantage sur l'équilibre entre les tâches domestiques et le temps consacré aux loisirs et à l'exercice. J'ajouterais cependant que l'équilibre ultime n'a rien de magique et qu'il est le résultat d'un savant dosage entre la vie personnelle, familiale et professionnelle qui fait l'objet de nombreux ajustements selon la réalité et les valeurs de chacun. Et le fait de devenir son propre patron n'est pas en soi, un gage d'équilibre!
De manière générale, disons que je suis un peu allergique aux recettes qui ont la prétention de pouvoir changer notre existence d'un coup de baguette magique. Oui, je crois qu'on peut remettre sa vie sur la bonne voie et maximiser son potentiel de satisfaction personnel et professionnel, mais je crains comme la peste les gourous qui nous laissent inéluctablement croire qu'il s'agit de vouloir pour pouvoir.
C'est l'aspect qui m'a déçu de l'ouvrage de Vanderkam. Même si ses idées sur la gestion du temps peuvent avoir un effet positif sur l'organisation générale de nos vies, il y a ce petit je ne sais quoi d'un peu racoleur et - excusez l'expression de mon cru - « gourounesque » qui m'a agacé du début à la fin. En apportant pourtant de très bons points sur la manière dont nous pourrions mieux gérer notre temps, elle réussit néanmoins à semer pas très discrètement l'idée qu'il est impossible de se réaliser pleinement si on ne devient pas son propre patron. Pire, derrière cette idée selon laquelle il n'y a point de salut pour les misérables salariés, elle laisse planer encore moins subtilement qu'il suffit de créer sa propre entreprise pour rouler sur l'or, et par conséquent, jouir d'un total contrôle sur sa vie.
Même si c'est extrêmement tentant de vouloir démarrer son entreprise, il faut avoir des affinités avec l'entrepreneuriat et quand on rate son coup, qu'on y engloutit toutes ses économies ou qu'on s'endette sans réussir, on ne doit certainement pas se sentir en contrôle de sa vie. En fait, pour certains et certaines - dont j'en suis - le fait d'être salarié peut aussi apporter une certaine liberté : on ne porte pas tout le sort de l'entreprise sur nos épaules. Et franchement, même si j'ai du mal à m'organiser le matin, avec de jeunes enfants, je préfère encore, pour le moment, aller bosser là où je sais que j'aurai un salaire régulièrement versé aux deux semaines. Bref, même si l'entrepreneuriat est solution attrayante pour les unes (et les uns), je ne crois pas que ce soit la seule recette pour se sentir en contrôle de sa vie. Bien d'autres facteurs peuvent jouer dans cette équation, à commencer par la satisfaction que l'on tire de son job salarié, de sa vie personnelle et familiale.
Si je rencontrais Laura Vanderkam, je lui dirais qu'elle a réussi à me donner le goût de mieux comprendre mon emploi du temps, de me donner les moyens de le maximiser et de réfléchir davantage sur l'équilibre entre les tâches domestiques et le temps consacré aux loisirs et à l'exercice. J'ajouterais cependant que l'équilibre ultime n'a rien de magique et qu'il est le résultat d'un savant dosage entre la vie personnelle, familiale et professionnelle qui fait l'objet de nombreux ajustements selon la réalité et les valeurs de chacun. Et le fait de devenir son propre patron n'est pas en soi, un gage d'équilibre!
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La mère planifie
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La mère travaille
10/02/2010
Le dérapage de la mère
Vous vous demandez si j'ai abandonné mon blogue...No...Not a chance, comme on dit en latin !
Si j'écris moins souvent depuis la rentrée, c'est que je suis complètement dépassée par la gestion de ma famille et mon retour au travail. À ceci s'ajoute une colonie de microbes sans aucun scrupule qui a décidé de d'élire domicile entre mes bronches et mes sinus. Malgré toutes mes bonnes intentions, me voici qui nage en pleine mer de désorganisation familiale.
D'abord, tous les matins, je me suis levée en retard. Le manque de sommeil des dernières semaines, causé par bébé-la-terreur-qui-se-réveille-toutes-les-nuits, m'a rentré dedans. Même s'il a recommencé à dormir depuis une semaine, moi je n'ai pas récupéré. Tous les matins, je me suis changée au moins trois ou quatre fois, incapable de décider quoi mettre la veille. J'avais l'air trop grosse, trop bête, trop poche, bref, toutes les raisons étaient bonnes pour me changer. Et rien que pour me faciliter la vie, mes cheveux ont décidé de se transformer en grosse motte poreuse. Il me faut trois fois plus de temps qu'à l'habitude pour les sécher, les salauds!
J'ai commencé la semaine avec cinq minutes de retard sur l'horaire prévu et j'ai terminé avec une grosse demi-heure. De jour en jour, même si l'aîné fait son gros possible pour respecter toutes les étapes de sa nouvelle routine matinale, bébé-la-terreur, lui, fait tout en son pouvoir pour me ralentir : jeter toute sa nourriture par terre, répandre tout son gruau sur ses vêtements, menacer de détruire une plante ou une lampe pendant que j'essaie d'avaler une toast, faire un gros caca dans sa couche un peu trop tôt pour nier la chose et l'amener tel quel à la garderie, menacer de faire tomber l'étagère de la cuisine ou encore crier au meurtre pour strictement rien. Je vous le dis, cet enfant vient tout droit de l'enfer! Il a tout juste un an et il a déjà cassé tous mes plats en pyrex (une armoire qui n'avait pas été sécurisée), un abat-jour IKÉA (quoi que c'est pas trop difficile à briser) et toutes les télécommandes (la moitié des boutons ne fonctionnent plus!!!).
Bref, à ceci, s'ajoute mon incapacité à gérer la vie du petit matin. Je peux gérer d'énormes projets super complexes au boulot, mais le petit matin me pose un problème, car une partie de mon inconscient refuse de se sentir bousculé. Et c'est ainsi que la portion incontrôlable de mon cerveau (gauche ou droite?) m'empêche systématiquement de penser avant 7h00. En fait, c'est cette partie bizarre de ma petite tête qui m'oblige à prendre un café alors que je n'ai A-B-S-O-L-U-M-E-N-T pas le temps d'en prendre un. Cette même portion de ma petite tête m'oblige même à lire le J-O-U-R-N-A-L. Hummm...ça va mal, très mal et de mal en pis.
Et hier matin, tout a foutu l'camp! Une demi-heure trop tard, j'ai « strappé » mes deux petits monstres à leurs sièges respectifs et j'ai foncé tout droit vers l'école, puis la garderie. Mais j'étais tellement en retard que j'ai manqué le dernier train offert sur la rive-sud (à 8h20). Je me suis donc résignée à prendre la voiture pour me rendre au boulot, mais mon cerveau un peu désorienté a décidé de me faire prendre la mauvaise sortie sur l'autoroute et je me suis retrouvée sur le mauvais chemin, quelque part dans la campagne « longueuilloise » (oui, ça existe la campagne par là-bas!), pas très loin des vaches et des boeufs. Quelque part entre l'aéroport de St-Hubert et un champ de blé d'inde, je jonglais avec l'idée de retourner dans le trafic de la 116 et celle de me frayer un chemin dans la banlieue des banlieues en direction du pont Jacques-Cartier. Finalement, je me suis retrouvée sur le pont sans trop savoir comment, mais juste pour me narguer un peu plus, ça avançait à pas de tortue alors que le gars à la radio disait que l'heure de pointe y était terminée. Grrrr.
Tout ça pour vous dire qu'il ne faut pas sous-estimer les écueils d'un retour au boulot avec des petits monstres à la traîne et un groupe de microbes organisés pour vous faire déraper. Malgré toutes les bonnes intentions, la période d'adaptation à la nouvelle routine est parfois un peu plus longue que prévue et ce, même si on se croit très expérimentée avec un premier enfant. Le fait d'en ajouter un deuxième à l'équation (surtout si c'est une adorable petite peste), complique les choses. Et si en plus votre cerveau décide de ne pas coopérer, c'est le désespoir.
Sur ce, je vous souhaite un bon week-end et moi, je vais essayer de récupérer de cette semaine difficile.
Si j'écris moins souvent depuis la rentrée, c'est que je suis complètement dépassée par la gestion de ma famille et mon retour au travail. À ceci s'ajoute une colonie de microbes sans aucun scrupule qui a décidé de d'élire domicile entre mes bronches et mes sinus. Malgré toutes mes bonnes intentions, me voici qui nage en pleine mer de désorganisation familiale.
D'abord, tous les matins, je me suis levée en retard. Le manque de sommeil des dernières semaines, causé par bébé-la-terreur-qui-se-réveille-toutes-les-nuits, m'a rentré dedans. Même s'il a recommencé à dormir depuis une semaine, moi je n'ai pas récupéré. Tous les matins, je me suis changée au moins trois ou quatre fois, incapable de décider quoi mettre la veille. J'avais l'air trop grosse, trop bête, trop poche, bref, toutes les raisons étaient bonnes pour me changer. Et rien que pour me faciliter la vie, mes cheveux ont décidé de se transformer en grosse motte poreuse. Il me faut trois fois plus de temps qu'à l'habitude pour les sécher, les salauds!
J'ai commencé la semaine avec cinq minutes de retard sur l'horaire prévu et j'ai terminé avec une grosse demi-heure. De jour en jour, même si l'aîné fait son gros possible pour respecter toutes les étapes de sa nouvelle routine matinale, bébé-la-terreur, lui, fait tout en son pouvoir pour me ralentir : jeter toute sa nourriture par terre, répandre tout son gruau sur ses vêtements, menacer de détruire une plante ou une lampe pendant que j'essaie d'avaler une toast, faire un gros caca dans sa couche un peu trop tôt pour nier la chose et l'amener tel quel à la garderie, menacer de faire tomber l'étagère de la cuisine ou encore crier au meurtre pour strictement rien. Je vous le dis, cet enfant vient tout droit de l'enfer! Il a tout juste un an et il a déjà cassé tous mes plats en pyrex (une armoire qui n'avait pas été sécurisée), un abat-jour IKÉA (quoi que c'est pas trop difficile à briser) et toutes les télécommandes (la moitié des boutons ne fonctionnent plus!!!).
Bref, à ceci, s'ajoute mon incapacité à gérer la vie du petit matin. Je peux gérer d'énormes projets super complexes au boulot, mais le petit matin me pose un problème, car une partie de mon inconscient refuse de se sentir bousculé. Et c'est ainsi que la portion incontrôlable de mon cerveau (gauche ou droite?) m'empêche systématiquement de penser avant 7h00. En fait, c'est cette partie bizarre de ma petite tête qui m'oblige à prendre un café alors que je n'ai A-B-S-O-L-U-M-E-N-T pas le temps d'en prendre un. Cette même portion de ma petite tête m'oblige même à lire le J-O-U-R-N-A-L. Hummm...ça va mal, très mal et de mal en pis.
Et hier matin, tout a foutu l'camp! Une demi-heure trop tard, j'ai « strappé » mes deux petits monstres à leurs sièges respectifs et j'ai foncé tout droit vers l'école, puis la garderie. Mais j'étais tellement en retard que j'ai manqué le dernier train offert sur la rive-sud (à 8h20). Je me suis donc résignée à prendre la voiture pour me rendre au boulot, mais mon cerveau un peu désorienté a décidé de me faire prendre la mauvaise sortie sur l'autoroute et je me suis retrouvée sur le mauvais chemin, quelque part dans la campagne « longueuilloise » (oui, ça existe la campagne par là-bas!), pas très loin des vaches et des boeufs. Quelque part entre l'aéroport de St-Hubert et un champ de blé d'inde, je jonglais avec l'idée de retourner dans le trafic de la 116 et celle de me frayer un chemin dans la banlieue des banlieues en direction du pont Jacques-Cartier. Finalement, je me suis retrouvée sur le pont sans trop savoir comment, mais juste pour me narguer un peu plus, ça avançait à pas de tortue alors que le gars à la radio disait que l'heure de pointe y était terminée. Grrrr.
Tout ça pour vous dire qu'il ne faut pas sous-estimer les écueils d'un retour au boulot avec des petits monstres à la traîne et un groupe de microbes organisés pour vous faire déraper. Malgré toutes les bonnes intentions, la période d'adaptation à la nouvelle routine est parfois un peu plus longue que prévue et ce, même si on se croit très expérimentée avec un premier enfant. Le fait d'en ajouter un deuxième à l'équation (surtout si c'est une adorable petite peste), complique les choses. Et si en plus votre cerveau décide de ne pas coopérer, c'est le désespoir.
Sur ce, je vous souhaite un bon week-end et moi, je vais essayer de récupérer de cette semaine difficile.
Publié par :
Christine Simard
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