L'automne me rentre dedans. Je suis fatiguée. Intense au boulot, rentrée scolaire un peu désorganisée. J'ai même manqué la première réunion de parents à l'école de mon aîné, car j'ai retrouvé la feuille de convocation toute froissée au fond de son sac, une semaine plus tard. Je ne m'attendais d'ailleurs pas à une rencontre aussi tôt, le 12 septembre. Il me semble que c'est plus tard habituellement.
Bref, j'ai signé les 243 formulaires scolaires qui m'ont été envoyés. J'en ai oublié quelques-uns et me suis fait rappelée à l'ordre par l'enseignante. Oh, et cet année, les formulaires étaient en triple : ceux de l'école de l'aîné, ceux du CPE du cadet plus ceux de sa nouvelle école qu'il fréquente à temps partiel au préscolaire. Ah oui, il y a les chèques aussi, mais je dois noter une amélioration sur ce point, car on peut maintenant payer par Internet pour le service de garde scolaire.
Début d'année scolaire signifie aussi qu'on reprend la routine du plan d'intervention. Ça, fait très sérieux, formel. Quand l'école te convoque en maternelle ou en première année pour parler du plan d'intervention de ton enfant, en général, ça donne un coup au coeur. Jadis, je me suis dit, « ma foi, ai-je été si poche comme parent que mon enfant a maintenant besoin d'un plan d'intervention? ». Vous voyez le genre. J'ai pensé un moment que mon enfant n'avait plus d'espoir de réussir dans la vie. Quand ça commence aussi mal en première année, tu te dis que ça va finir à l'école de réforme (est-ce que ça existe encore?). Ça ou au parc Émilie-Gamelin à quêter avec un gros chien maigre en guise de compagnon. Et puis là, tu regardes ton petit bonhomme tout beau, tout mignon (nous les parents ne sommes pas objectifs pour parler de nos enfants, on s'entend!), et puis tu te dis qu'il est à peine en première année et déjà, le système l'a classé parmi les pas bons, parmi les cancres, les « no future ».
Ok, j'exagère. Je vous fais marcher un peu. N'empêche, c'est seulement lors du deuxième ou troisième plan d'intervention que j'ai fini par comprendre pleinement les bienfaits de la démarche et du coup apaiser mes peurs. J'ai finalement réalisé que ce plan était tout simplement un plan d'action annuel qui permettait d'assurer un suivi cohérent entre le personnel enseignant, les spécialistes, les parents et la direction de l'école. Grâce à ce plan, on s'assure qu'un enfant qui présente par exemple un trouble d'attention ou autre difficulté, recevra tout l'encadrement nécessaire et ce, année après année.
Finalement, c'est une très bonne chose. Je pense que la moitié des enfants ont un plan d'intervention, sinon tous. Et je compatis avec l'équipe de profs qui doit en travailler un coup pour produire ce plan. C'est très lourd pour l'enseignant.
Mais entre vous et moi, il me semble qu'on pourrait simplement renommer la démarche. « Plan d'intervention », ça fait peur. Moi, j'appellerais ça un plan de développement ou plus poétique, comme dirait ma collègue, un « un plan d'éclosion » !
Et vous, comment renommeriez-vous le plan d'intervention pour lui rendre justice?
10/05/2013
Renommons le plan d'intervention!
Publié par :
Christine Simard
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Plan d'action ça fait peut-être aussi peur, mais il me semble que c'est déjà moins invasif et plus dynamique! :)
RépondreEffacerOui, moi aussi je trouve que plan d'action est plus positif...il me semble qu'il y a quelque chose de négatif dans le mot "intervention", non?
RépondreEffacerDeux de nos enfants bénéficient d’un plan d’intervention. Je crois qu’on ne devrait pas trop s’arrêter à la sémantique du mot. Peu importe le nom, cette approche apporte une aide très précieuse à nos jeunes qui, autrement, auraient de la difficulté à réussir.
RépondreEffacerCertains acronymes par contre me font beaucoup plus peur et je n’aimerais pas les voir accrochés à mes jeunes : TC, TGC ou encore le fameux code de difficulté 53 du MELS (Psychopathologie)
Tout est dans les mots...Oui, je suis d'accord pour l'idée du plan, c'est excellent, mais il me semble qu'une appellation plus positive ferait moins peur.
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