2/12/2010

Profession en droit et famille sont-ils compatibles?

Si on a des amies avocates (ou amis avocats), on sait à quel point les conditions de travail dans les grandes pratiques privées sont difficiles, notamment en raison des longues heures de travail qui y sont exigées. Or, un sondage réalisé par l'Association du jeune barreau de Montréal au printemps 2009, révèle que les jeunes avocats et avocates sont prêts à accepter un salaire moins élevé en échange de conditions de travail plus adaptées à la conciliation travail-famille. Chez les femmes interrogées et qui travaillent dans les grands cabinets, 81% d'entre elles préféreraient une diminution de salaire pour avoir des horaires plus flexibles (on peut consulter le rapport complet du sondage ici).

Selon le sondage de l'AJBM, 90% des répondants affirment avoir ou vouloir des enfants, mais 59% disent que le fait d'avoir des enfants peut nuire à leur avancement professionel et 45% estiment estiment que leur vie professionnelle est un obstacle pour fonder une famille. Les femmes qui exercent leur profession dans les grands cabinets, affirment à 90% que d'avoir un enfant pourrait nuire à leur avancement professionnel et 65% considèrent que leur vie professionnel est un obstacle pour avoir des enfants.

« De façon globale, dans tous les types de pratiques confondus, la conciliation travail-famille pour les jeunes de notre profession semble encore constituer un défi qui reste à être relevé » en conclut l’AJBM.

Comme l'explique Martine Renaud, l'avocate-maman de Droit.com, « Le modèle existant en pratique privée devra certainement être modernisé pour s’adapter davantage aux valeurs de ses avocats, particulièrement les jeunes qui formeront la relève, car ces derniers recherchent avant tout un milieu de travail stimulant et harmonieux dans lequel ils pourront se développer tant sur le plan professionnel que personnel (...)Les cabinets qui sauront ainsi s’adapter bénéficieront, en retour, de beaucoup plus de motivation de leurs avocats et arriveront à garder plusieurs talents au sein de leurs équipes (...) »

Or, on peut se demander si les changements de mentalité viendront un jour au sein de cette profession. Au moment d'écrire ces lignes, l'un des commentaires qui apparaissait au bas du billet de Mme Renaud disait ceci :

« Stop complaining! Just because you, Martine, were unable to hack it as an attorney, stop trying to generalize it and blame your shortcomings on the entire profession. And I’m not sure who gave you the authority to speak on behalf of women everywhere, but your weekly column may be considered offensive to some women. You portray women as emotionally weak and unable to balance a career with family. I’m beginning to suspect that your departure had nothing to do with lifestyle choices. Had you been more successful, you could have afforded a nanny. After reading your column, perhaps you too are in need of a diaper change. »

Ouf!....

NDLR 12/02/2010 à 8h25 : Plusieurs autres commentaires se sont ajoutés à la suite de celui-ci et les participant(e)s prennent plutôt pour Me Renaud.

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