6/06/2007

Les transports font partie de la solution


Notre mésaventure de la semaine dernière m'a fait réfléchir sur le rôle que peuvent jouer les transports dans la routine métro-boulot-garderie-dodo (ou auto-autobus-métro-boulot-garderie-dodo). Qu'on le veuille ou non, le vol de notre voiture nous a poussé à réévaluer notre utilisation de l'auto et des transports en commun.

Quand j'habitais en ville, mon appartement était situé tout près du métro Jarry. Règle générale, il me fallait 40 minutes pour me rendre au bureau. Quand bébé est arrivé et qu'il a commencé la garderie, celle-ci était située à un bon 10-12 minutes à l'ouest de mon domicile en voiture. Si je n'avais pas eu d'automobile, il m'aurait fallu prévoir un bon 25-30 minutes de marche rapide pour m'y rendre et un autre 20 minutes pour aller prendre le métro le plus proche de la garderie. J'aurais facilement passé 50 minutes en déplacement uniquement pour reconduire bébé à la garderie, car il n'y avait pas d'autobus pour faire l'aller-retour dans ce coin. Bref, cette solution n'aurait pas été valable. Même si j'habitais la ville, l'automobile était d'une grande utilité. Idéalement, j'aurais aimé trouver un service de garde sur mon chemin, mais il n'aurait certainement pas été situé dans une station de métro! Avec la poussette et tout le bagage de bébé, c'est pas de la tarte de faire un détour en métro.

Au fait, la poussette dans le métro, en avez-vous fait l'expérience? Ayoye... Dans le métro de Vienne, chaque station est équipée d'un ascenceur (je peux en témoigner, j'y suis allée). Au lieu de construire un tramways entre l'île-des-Soeurs et le centre-ville, le maire Tremblay devrait-il songer à cette idée? Ca aiderait beaucoup de parents, y compris toutes les personnes en fauteuil roulant!

Quand nous avons pris la décision de déménager en banlieue, nous étions ravis à l'idée de devenir de fiers utilisateurs du train et de l'autobus, mais nous savions que notre voiture allait demeurer indispensable. Évidemment, la garderie n'est pas située à proximité de la gare de train ou d'un arrêt d'autobus.

Cela dit, la plupart des gens de mon entourage travaillent en moyenne de 35 à 40 heures par semaine, ce qui se traduit par un horaire de 9h à 17h ou de 8h à 16h (35 heures) ou de 8h30 à 17h (40 heures). Si on doit prévoir une heure et demie matin et soir pour faire le trajet à la garderie puis se rendre au bureau, alors qu'il en faudrait 20 minutes en auto en dehors des heures de pointe, il me semble que la solution n'est pas optimale. On doit partir à l'aube et rentrer si tard qu'on a pas le temps de voir les enfants. Quand j'entends le maire Tremblay qui souhaite ajouter des obstacles supplémentaires pour entrer en ville en voiture et inciter les gens à prendre le train, l'autobus ou le métro je m'interroge, car je doute que les services de transports en commun seront optimisés pour mes besoins de banlieusarde. Dans ce contexte, non seulement je n'irai plus en ville pour mes loisirs, mais j'ai soudainement envie de partir à la recherche d'un boulot en banlieue d'ici quelques années. J'ai des collègues qui ont commencé à prendre cette décision.

La réflexion sur la conciliation travail-famille nous mène souvent à faire reposer tout le poids de la solution sur l'employeur, sur les services de garde et l'ajout de congés parentaux, mais la mobilité des individus ne devrait-elle pas aussi faire partie de l'équation? Quand on a des enfants, l'automobile est plus souvent indispensable. On vous appelle au bureau parce que votre enfant est malade à l'école ou s'est blessé, vous devez être en mesure de retourner rapidement à la maison, oui, non? Honnêtement, je suis très favorable au transport en commun de manière générale, mais la vie avec des enfants implique des imprévus et des détours que nous ne ferions pas autrement. Les stationnements incitatifs font partie de la solution, mais comme j'ai pu le constater, ils deviennent un peu moins attrayants si on s'y fait voler sa voiture.

Enfin, nous avons repris notre routine ce matin et j'ai laissé la voiture de location dans le stationnement de l'AMT. Soit dit en passant, j'ai parlé avec le vice-président de la sécurité à l'AMT et il me disait qu'un projet existe pour installer des caméras de surveillance à l'entrée de tous les stationnements incitatifs d'ici quelques années. Or, puisque le taux de criminalité est somme toute très bas dans mon secteur, aucune mesure ne sera prise pour améliorer la sécurité des lieux.

NDLR (10 juin ) : Il se trouve que l'un des deux stationnements de mon patelin, celui qui est adjacent à la gare de train, est équipé de carméras de surveillance. L'autre, celui où ma voiture a été volée, ne l'est pas.

NDLR2 (même date) : on est dans le jus! Merci pour tes commentaires Martine! Je reviens bientôt!

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