4/21/2009

Vive la mère libre, vive la mère imparfaite!

Je lisais le billet de La mère blogue de la semaine dernière sur la tendance de l'heure qui consiste à afficher son petit côté "mauvais parent, mauvaise mère" et je suis restée accrochée là-dessus...

Pour moi, cette tendance ne veut pas glorifier la véritable mauvaise mère. Loin de là. Elle reflète plutôt un ras-le-bol généralisé des mères qui dénoncent, chacune à leur manière, la pression sociale qui exige d'elles rien de moins que la perfection dans toutes les sphères : au travail, à la maison, dans l'exécution des tâches ménagères, dans la manière de nourrir et d'éduquer les enfants, dans la vie de couple et même dans la manière de se comporter elles-mêmes en société. Pire, qu'on cause allaitement, travail, divorce, alimentation, éducation ou ménage, il y a toujours un discours prêt à culpabiliser celles qui n'obéiraient pas aveuglement aux sacro-saints dogmes établis tantôt par un courant scientifique, tantôt par un courant religieux ou ultra-conservateur ou encore, par un courant environnementaliste ou néo-grano.

Lâchez-nous!

Qu'on conserve son emploi ou qu'on reste à la maison avec les petits, qu'on allaite ou pas, qu'on achète du bio, du Kraft dinner de temps à autres ou des purées commerciales, qu'on magasine en talons hauts,en running shoes ou en gougounes, on a le droit à notre individualité. Il n'y a rien ici qui mette la vie de nos enfants en danger.

Cette tendance, c'est le refus de se justifier à tout moment pour chaque décision prise concernant sa progéniture. Il y aura toujours des mégères, des psychopathes et des irresponsables, mais de manière générale, les mères aiment leurs enfants sans borne et tentent de faire de leur mieux avec les moyens à leur disposition. On peut toujours s'améliorer, mais de là à blâmer les mères pour tous les maux de la terre, il y a une limite.

Cette tendance est donc un pied-de-nez bien senti au jugement d'autrui, aux études pseudo-scientifiques culpabilisantes, aux gérants d'estrades biens-pensants et surtout, au sentiment de toujours se sentir inadéquate.

Vive la mère libre, vive la mère imparfaite!

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