3/23/2010

Dix raisons de ne pas habiter en ville

Hier, le maire Tremblay annonçait une série de mesures pour encourager les familles à devenir propriétaires à Montréal. Il propose des mesures comme le remboursement de la taxe de Bienvenue, une aide financière de 12 500$ à l'achat d'une propriété (avec un plafond de 295 000$! ), six mois de transport en commun gratuit, l'installation d'Internet sans fil dans les aréna, places de stationnement réservées, etc.

L'effort est louable, mais ce ne sont pas ces mesures qui m'auraient retenue en ville il y a cinq ans. Encore moins d'y retourner.

Quand le moment est venu de devenir propriétaires, je me suis résignée à déménager en banlieue, mois qui aimais la ville et y habitais depuis presque quinze ans. Mon chum était beaucoup plus banlieusard que moi, mais je me suis laissée convaincre. Pourquoi?

1) D'abord, le prix trop élevé des propriétés et la lourdeur du compte de taxes. Trop cher! Sans compter que bien des propriétés montréalaises nécessitent des rénovations importantes. Nous ne sommes ni riches ni pauvres, la classe moyenne quoi. En banlieue, on a trouvé une maison qu'il fallait rénover, mais aujourd'hui, notre hypothèque n'est vraiment pas très élevée et le compte de taxes est raisonnable. Ah oui, et je ne voulais pas de locataires.

2) Pas d'ascenseurs dans les métros. Avec une poussette, c'est pas la joie. Je mets M. Tremblay au défi de passer une journée entière à se déplacer avec une poussette en métro et en autobus (avec un enfant dedans!). À Vienne, il y a des ascenseurs dans presque toutes les stations.

3) Problèmes de stationnement, même avec des vignettes. Quand on a des enfants, que les garderies sont dispersées partout en ville, il est bien difficile de se passer d'une voiture, si petite soit-elle. De toute manière, même si j'aime les balades à vélo, je ne suis pas du genre à me véhiculer en bicyclette été comme hiver. Et l'hiver, j'en avais vraiment marre de pelleter un espace pour me le faire piquer aussitôt.

4) Rues passantes et vitesse des voitures. Ok, depuis le temps, on a réduit à 40 km heure la vitesse dans les rues, mais qui la respecte vraiment? Qui respecte les passages piétonniers?

5) Malpropreté des rues, du métro. Poubelles pleines.

6) La durée totale du transport aller-retour entre mon lieu de travail et mon domicile en banlieue est pratiquement la même que lorsque j'habitais en ville. Une heure environ porte-à-porte.

7) Tannée d'habiter dans un 2e ou 3e étage. Avec des enfants, pas idéal.

8) Espace vert à proximité. En banlieue, cet espace vert est dans ma cour. Les parcs sont partouts et propres (et exempts de seringues et condoms). En prime, on a le Mont-Bruno à 5 minutes.

9) C'était facultatif, mais nous sommes bien contents d'avoir une piscine dans notre cour.

10) Finalement, avec le train de banlieue qui nous mène au centre-ville en 20 minutes, toutes les raisons étaient bonnes pour ne pas s'établir en ville.

Cela dit, il y a des jours ou je m'ennuie de la ville (pas mon chum, par contre!). Le bourdonnement de l'avenue Mont-Royal, la diversité du marché Jean-Talon et les pique-niques dominicaux au parc Jarry me manquent parfois. Mais au quotidien, c'est plus léger.
Si ce n'était que mon employeur est à Montréal, je n'y mettrais que rarement les pieds. L'omniprésence des parcomètres, la merveilleuse idée de fermer la rue Ste-Catherine en été (qui cause tout un bouchon de circulation à l'entrée du Pont Jacques-Cartier) et la difficulté d'utiliser les transports en commun avec une poussette ne m'y encouragent pas. Montréal n'est pas New York. Elle n'est pas incontournable.

Et vous, préférez-vous la ville ou la banlieue avec des enfants?

On verra, à ma retraite, peut-être que j'y retournerai...

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