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3/08/2013

Femme et mère

Avant d'être mère, j'étais femme.  Et pourtant, depuis que je suis mère, j'oublie parfois que je suis femme.  J'oublie, temporairement, subtilement, sournoisement.  J'oublie que je suis femme quand je suis bousculée par l'horloge et que je me prive d'un peu de temps pour moi.  Ma mémoire flanche quand la fatigue m’envahit et que l'énergie manque pour me rappeler que j'ai le droit de répondre à tous mes besoins qui jadis furent identifiés dans la pyramide d'un certain monsieur Maslow.  J'oublie que je suis femme quand je fais passer les besoins de tous les autres avant les miens.

Journée internationale de la femme 8 mars
J'oublie que je suis femme quand je me demande si j'ai le droit de tout avoir. Quand subtilement, je crois pour quelques instants un certain discours qui me culpabilise de vouloir être à la fois femme et mère. Je m'oublie cruellement quand pour une fraction de seconde, j'ai bêtement l'impression qu'il existe une faille entre mon état original et celle que je suis devenue. Bien involontairement, je me fais violence, ainsi qu'à toutes les autres, quand j'oublie de réconcilier la femme et la mère en moi.

La mère que je suis devenue malmène parfois la femme que j'ai pourtant toujours été, sans trop réaliser consciemment que ces deux états forment pourtant un tout. La mère en moi cherche à prendre le dessus sur la femme qui cherche à répondre à ses aspirations, à ses besoins.  Et pourtant, la femme que j'ai toujours été ne peut que rendre plus épanouie la mère que je suis devenue. La ligne n'est pas toujours droite entre la femme et la mère. Son tracé zigzague encore entre les désirs de l'une et les besoins de l'autre. Inconsciemment, un combat intérieur subsiste, même s'il n'a pas sa raison d'être.

Des générations de femmes avant la mienne, avant la vôtre, ont pensé qu'en devenant mères, elles devaient abandonner la femme qu'elles avaient toujours été. Certaines ont pleuré, se sont cherchées, se sont perdues dans leur désarroi, simplement parce que dans les faits, il était impossible de séparer ces deux états. Et pourtant, c'était leur réalité. Elles étaient déchirées par la faille qui les éloignait d'elles-mêmes et ne pouvaient atteindre le sentiment de complétude face à leur propre identité.

Si j'oublie parfois que je suis femme, c'est parce que des milliers d'années de conditionnement en ce sens ne m'ont pas épargnée, malgré tout mon cheminement, tous mes apprentissages. Fort heureusement, la femme que je suis, et que j'ai toujours été, réclame continuellement à la mère que je suis devenue de faire équipe, même si ce n'est pas toujours facile.  Mon plus grand défi est de cultiver l'équilibre entre la femme et la mère qui m'habitent, car je ne suis qu'une seule et unique personne.  Je le fais pour moi, pour mes enfants, pour toutes les autres...

Bonne fête à vous toutes!

12/02/2012

Le petit gars de huit ans qui n'aimait pas l'école...

Mon fils de huit ans - bientôt neuf - n'aime pas l'école.  Il a bien sûr un problème d'attention qu'on essaie de traiter, mais il y a plus que cela.

En fait, du haut de ses huit années d'expérience, il m'a dit un jour, le point brandit dans les airs :
« L'école, c'est pas fait pour les enfants, maman.  C'est trop difficile.  Nous, les enfants, on veut jouer! Vous nous prenez pour des esclaves! ». 

Je n'avais pas vu les choses sous cet angle.  Après tout, je suis d'une génération où on ne se posait pas la question.  Si un petit bonhomme de huit ans n'aimait pas l'école, il devait quand même faire ses devoirs, parce qu'il le fallait, c'est tout.  Il n'y avait pas de « mais ».  L'école était obligatoire pour les enfants.  Et si le petit garçon ou la petite fille ne faisait pas ses devoirs, il ou elle devait recommencer, redoubler.

De nos jours, les choses ont un peu changé dans la tête des enfants.  D'abord, nos enfants sont convaincus de leur droit inaliénable à la parole et à l'expression.  Ces petites bêtes adorables pensent et s'expriment sans contraintes et surtout, revendiquent.  Ils revendiquent même le droit de ne pas aller à l'école.

Et c'est à ce moment qu'intervient l'autorité parentale.  Une autorité en rivalité constante avec Mario Bros, notamment.   Il y a quelques semaines, après avoir obtenu un gros zéro dans un contrôle, l'autorité parentale que je suis a décidé de faire un grand coup de théâtre.  J'ai suspendu les jeux électroniques pendant trois semaines.  Trois semaines pour qu'il change son attitude face à l'école et qu'il se force un peu.

Je vous mentirais si je vous faisais croire que j'ai tout réglé ainsi, mais il a commencé à comprendre les messages-clés de ma petite réforme.  D'abord, qu'il doit prendre l'école au sérieux.    S'il ne fournit pas d'effort, il n'aura pas de bons résultats.  L'effort veut dire aussi d'être à son affaire, de se responsabiliser.  Il doit comprendre - même à ce jeune âge - que nous ne pourrons faire ses devoirs et ses examens à sa place. Et s'il ne fait pas d'efforts, il y aura des conséquences sur ses choix futurs et celles-ci sont bien réelles.



10/21/2012

« Maman! J'ai une blonde! »

C'était un lundi soir ordinaire.

« Maman! J'ai une blonde! » s'exclama-t-il pendant que je brassais le souper dans ma grosse casserole.

« Ah bon! Et que fais-tu avec ta blonde? » lui demandai-je?

« Bof, sais pas..»  me répondit mon presqu'ado de huit ans et demi.

« Tu lui donnes des bisous à ta blonde? » insistai-je?

« Bah, on se tient par la main»  m'avoua-t-il, un peu gêné, comme s'il venait de me confier quelque chose que je ne pourrais décrire dans ce billet.

« Ah bon, alors, je suis contente pour toi, mon grand.  Tu peux l'inviter à la maison quand tu veux. Au fait, quelle est la différence entre une blonde et une amie? » enchaînai-je.

Silence.  Cinq bonnes minutes passent.  Re-silence.  Je répète la question, peut-être n'a-t-il pas entendu?

« Sais pas, m'man! » me lança-t-il un brin agacé.  Un court moment passe.

« Est-ce que je pourrais l'inviter à coucher chez nous? » enchaîna-t-il le plus innocemment du monde.

Ai-je manqué quelque chose, moi-là?

***

Mars et Vénus ont des climats bien différents, mais elles demeurent des planètes qui appartiennent au même système solaire.  Pourtant, si j'avais posé la question à une petite fille de huit ans, il me semble que la réponse aurait été différente.  M'aurait-elle demandé si elle pouvait inviter son petit ami pour coucher à la maison? Pas sûre....

« Et puis, comment est-ce arrivé? Comment est-elle devenue ta blonde? » poursuivis-je en lui servant son assiette.

« Ben, me répondit-il un peu désinvolte, elle m'a demandé si je l'aimais et j'ai dit oui, c'est tout! »

« C'est tout?  N'aurais-tu pas préféré faire les premiers pas et lui dire d'abord que tu l'aimais? » lui demandai-je déconfite par sa déclaration.  Ne venait-il pas d'ébranler tout ce qu'on m'avait enseigné depuis ma propre enfance?  N'est-ce pas l'homme qui doit « chasser » sa madame? 

« Non, maman, elle a fait un très bon choix en me le disant, c'est comme ça! »

J'ai résisté à la tentation de poursuivre mon interrogatoire.  J'étais un peu ébranlée : qu'est-il arrivé à l'instinct de chasseur dont il est question dans tous les livres de psycho-pop?   Y aurait-il eu une évolution subite de l'espèce humaine au cours des dernières années? Les petits garçons d'aujourd'hui ont-ils un regard neuf sur les relations hommes-femmes? 

***

Au dessert, j'eus envie d'en savoir un peu plus.  Après tout, sa réaction aurait peut-être été différente s'il n'avait pas partagé les sentiments de sa nouvelle petite amie.

« Mais si tu ne l'avais pas aimé, que lui aurais-tu dis? Qu'aurais-tu fait? » lui demandai-je.

« Eûh, je lui aurais dit que je l'aime comme amie et j'aurais continué de jouer avec elle, c'est comme ça! » affirma-t-il.

« Tu ne l'aurais pas ignorée? Tu n'aurais pas fait comme si elle avait cessé d'exister? » enchaînai-je.

« Pourquoi faire ça maman? C'est pas gentil, ça! » s'exclama-t-il.

***
Mon petit garçon est-il le reflet d'une nouvelle génération qui ignore tout de ce que nos mères nous ont raconté sur l'amour?  Cette génération est-elle désormais libérée du mythe du chasseur, de l'esprit de domination, de ce besoin - conscient ou inconscient - de créer des relations amoureuses basées sur l'inégalité?  Dans l'univers de mon fils, Mars et Vénus reconnaîtront-elles enfin qu'elles appartiennent au même système solaire?  Que les relations sont d'abord fondées sur un échange entre deux êtres humains?   Un échange de gentillesse, de compassion, de complicité enrobé de lucidité et d'une infinie tendresse...

Avant le dodo, la conversation se poursuivit...

«Et dis-moi, mon grand, pourquoi l'aimes-tu ta blonde?»

« Ben, maman, parce qu'elle est gentille avec moi.  Et elle a de beaux cheveux...» me dit-il comme si c'était l'évidence même.

Ah oui, j'avais oublié ça...l'importance de la chevelure! ;-)

***
Trois semaines plus tard...un autre souper, un mardi soir.

« Et puis, mon grand, tu vois toujours ta blonde? » m'aventurai-je à lui demander.

«Ben oui.  Je vais la garder longtemps, elle » m'avoua-t-il avec conviction.

Il enchaîna...

« Et puis cette semaine, elle m'a donné un bisou sur la joue.  C'était très agréable...»

Enfance de l'amour ou amour de l'enfance?

À suivre...

5/11/2012

Maman, as-tu un prénom?

Depuis ma tendre enfance, j'ai toujours nommé ma mère "Maman".  Maman, c'était "maman".  Il n'y a jamais eu d'autres prénoms pour nommer ma mère, même si elle avait bel et bien un prénom.

...

"Maman", c'était la racine, le prénom de celle qui m'a donné la vie, de celle qui m'aimait inconditionnellement malgré les aléas de la vie.

"Maman", c'était l'origine de ma vie, de mon existence, de mes manques, de mes surplus.

"Maman", c'était l'infini, le tout et le rien.

"Maman", c'était  celle qui a eu le droit de vie et de mort sur moi, le droit de m'infliger, de me diriger contre ma volonté, de me ramener dans le droit chemin, de me bousculer, à tord ou à raison, mais "Maman",  c'était "ma" maman.  Ce l'est encore.

"Maman", c'est toi et c'est moi. C'est ta vie et c'est la mienne. Deux vies parfois réunies, souvent séparées, en opposition, en contradiction, en confrontation. 

"Maman", c'est la même cause, le même combat.

"Maman",...et si je t'avais appelée par ton prénom, aurais-tu été plus forte, plus présente, plus consciente de ton impact sur ma vie?

"Maman", si je t'avais un jour appelée par ton prénom, aurais-je enfin accepté de grandir?  Serais-je devenue adulte plus vite?  Aurais-je enfin accepté de devenir femme sans pour autant abandonner mes souvenirs d'enfance?

"Maman"...c'est que mon fils aîné trouve ça bébé de m'appeler ainsi. Est-il déjà devenu adulte, avant moi?  Moi, je t'appelle encore "Maman".

"Maman", dis-moi, si je t'avais appelée par ton prénom, t'aurais-tu sentie moins "mère"?  T'aurais-tu sentie plus femme?

"Maman", dis-moi, avais-tu un prénom?  J'oublie, parfois, que tu en avais un et que j'en ai un aussi.

Et pourtant, "Maman" nous va si bien.  Pourquoi voudrait-on d'un autre prénom?

3/26/2012

Le goût de la performance

Récemment, j'ai été frappée par la pression que nous transposons sur nos enfants pour qu'ils adoptent le goût de la performance. 


Mon aîné n'est pas si mal que ça à l'école, mais il pourrait être meilleur selon les standards pédagogiques établis. Il est en deuxième année et il a des notes qui oscillent entre les A et les C.  Il est un peu hyperactif et certains soupçonnent même qu'il souffre d'un TDHA.  Ma lecture de la situation : il est très intelligent et beaucoup plus créatif que la moyenne et il a besoin d'encadrement.  Et si on tape trop sur le clou, il se rebellera contre le système et lâchera l'école en secondaire 3.   Or, l'école qu'il fréquente se targue de placer le plus grand nombre de ses finissants à l'école secondaire internationale et, même si le discours de la directrice est embelli de jolies phrases qui me laissent penser qu'elle ne veut que la réussite de mon enfant, je me demande parfois si elle ne prêche pas davantage pour la réussite de son école.  Enfin, je ne voudrais pas lui prêter de mauvaises intentions, mais bon...

Cette situation m'a amenée tout droit vers une réflexion sur notre inclinaison vers la performance.  Moi, par exemple, j'aime performer, même si ce n'est pas un verbe reconnu par l'Office de la langue française.   Or, si j'aime performer, c'est d'abord et avant tout parce que j'aime ce que je fais.  Je souhaite poser les bonnes actions pour arriver à mes objectifs et ceux-ci sont directement liés à un idéal qui a été forgé par mon vécu, mon éducation, mon savoir-faire. Cela dit, je ne souhaite pas être bonne dans tout ce  que je fais, seulement dans ce que j'ai choisi de faire.  Ma motivation de performance est initiée d'abord et avant tout par amour.  Oui, oui, par amour.  Comment pourrais-je survivre à tous les obstacles que je rencontre sur mon chemin si je n'aimais pas ce que je fais?   Pour performer, ne faut-il pas être passionné?

Pour être juste, bien des écoles primaires déploient beaucoup d'énergies pour développer les intérêts et les passions de nos enfants.  En fait, bien des enseignantes (elles forment la majorité) se dévouent corps et âmes pour intéresser nos enfants à l'école.  Néanmoins, le système, lui, est fondé sur des indicateurs de rendement qui - dès la maternelle - catégorisent le degré de réussite de nos petits.

Je ne suis pas pédagogue (même si j'ai étudié en éducation) et je ne me réclame d'aucune idéologie, mais je me questionne sur notre propension à tout vouloir mesurer.  L'amour ne se mesure pas, encore moins la passion.  Si l'objectif de l'école primaire était d'abord de développer les passions de nos enfants, ne seraient-ils pas plus performants une fois adultes?  Pourquoi cette obstination à exiger d'eux la performance dans tout, alors qu'une fois devenu grands, ils ne seront bons que dans un domaine pour lequel ils auront développé une passion?

Il n'y a rien de scientifique dans ce que je dis....ce n'est qu'une réflexion, comme ça.


10/18/2011

« Maman, je ne veux pas porter le même costume que l'an dernier! »

Mon aîné est de petite taille.  Très mince et un peu sous la moyenne en fait de grandeur.  Je suis chanceuse, car ses vêtements lui font très longtemps, souvent, deux années de suite.  Ce qui est un peu grand la première année fait à merveille l'année suivante.  Et puisque j'ai des garçons, nous n'avons pas encore été frappés par le « fashion syndrome » que bien des petites filles attrapent dès l'âge de 6 mois et demi.

Ainsi, la durée de vie des costumes d'Halloween a généralement été de deux ans, sauf celui de la petite abeille qu'il a porté à 18 mois.  C'était trop bébé pour un jeune homme de presque trois ans qui a préféré Batman les deux années suivantes.

Mais voilà qu'en deuxième année, ça ne passe plus.  Pas plus tard qu'hier, il a affirmé ne plus vouloir porter le même costume que celui de l'an dernier. « C'est poche de porter le même costume deux années de suite, m'man! ».

J'avais dans l'idée de lui tenir tête, mais papa en a décidé autrement et lui a acheté un kit de Transformer.

C'est vrai que c'est un peu plate de porter le même costume deux fois.  Et si j'avais quelque talent de bricoleuse ou de couturière, je lui aurais peut-être fabriqué un nouveau déguisement, mais je n'ai pas été gâtée par la nature à ce sujet.

Nous avons donc cédé...ira-t-on dans l'enfer des parents?

10/15/2011

S'inscrire à des activités : moi aussi j'ai laissé faire...

Bon samedi matin les filles!

Je profite de ce matin tranquille de l'automne pour vous écrire pendant le temps de pause de ma teinture (non, je ne publierai pas de photo, c'est pas beau à voir!).  Le plus vieux regarde les « bonhommes » et papa est parti faire un petit jogging avec le plus jeune. Rien ne presse, les lits ne sont pas faits, je sirote mon café.  Je lis le journal et mes magazines.  Ça fait du bien de décompresser, d'avoir nul part où aller.  Pas de cours de natation, de gymnastique, de hockey.  Juste du calme.

C'est d'ailleurs le propos de Mélanie Thivierge dans l'éditorial du Coup de pouce de novembre.  Elle s'interroge : « Pourquoi faut-il absolument inscrire nos petits à des activités de loisir, une fois l'automne venu?  Pour les faire bouger?  (...) Je veux bien, mais il y a d'autres moments pour ça que le samedi matin , à 9 h, quand tout le monde a couru toute la semaine et rêve de traîner en pyjama. »

C'est un peu sur ces réflexions que j'ai un peu volontairement « oublié » de nous inscrire à des cours cet automne.  On se reprendra peut-être en hiver pour un cours de natation pour l'aîné et de Zumba pour moi. Mais peut-être aussi choisirons-nous tout simplement d'aller glisser en « crazy carpet » les beaux matins d'hiver. Entre respirer l'air chloré de la piscine intérieure et l'air froid et pur d'un matin de février, le choix n'est pas très difficile.  J'aime jouer dehors en hiver, les enfants aussi! Et pour le tout petit, je n'ai pas encore commencé à l'inscrire à des cours. Je vais peut-être attendre encore un peu, pourquoi se presser?

Pour le moment, je préfère encore aller en vélo avec les enfants le samedi ou le dimanche.  On combine exercice et temps de qualité.  Et tout compte fait, c'est aussi pas mal plus économique.  On peut facilement dépenser plusieurs centaines de dollars par saison pour ces cours et pendant ce temps, on n'investit pas dans le temps passé ensemble.

9/27/2011

Perdre un enfant

Lu, dans The Guardian il y a quelques jours, un témoignage touchant d'une mère qui a perdu sa grande fille de 20 ans.

Le deuil se vit différemment d'une personne à l'autre, mais cette mère ne comprends pas pourquoi les gens évitent désormais de parler de sa fille.


 « Ce que les gens ne comprennent pas, dit-elle, c'est qu'il est impossible de prédire ce qui nous rendra tristes.  C'est parfois très irrationnel (...). Ma fille était végétarienne et j'ai éclaté en sanglots devant une aubergine à l'épicerie (...) Les gens devraient nous traiter de la même manière qu'avant le décès de notre fille tout en reconnaissant l'immense vide dans nos vies ». (traduction libre)

C'est vrai......trop vrai, tristement vrai.  Rien à ajouter.

9/24/2011

Conciliation....vie réelle et fantasmes

C'est l'heure du verre de vin...allez-vous en chercher un, car vous en aurez besoin pour lire ce qui suit (ou un bon verre d'eau glacée si vous n'aimez pas le vin).

Mon amie Chantal m'a envoyé cet article puisé dans l'Actualité (merci Chantal) : La vie est ailleurs

Je ne connais pas l'auteur, mais sa réflexion est un peu comme un coup de taloche derrière la tête...en souhaitant qu'il en réveille plus d'un avec cette prise de conscience.

Essentiellement, il nous dit que la conciliation travail-famille n'est qu'un leurre, car ce qu'il faut réellement réconcilier sont la réalité et nos fantasmes : peut-on réellement tout avoir, tout faire et tout réussir? 

Doit-on renoncer à « cette vie vue à la télé », et se concentrer à revoir nos valeurs communes, s'interroge-t-il.

« La conciliation travail-famille réclamée aux employeurs n'y changera rien, dit-il,  à moins que nous ne bouleversions nos valeurs, qui, pour l'instant, se résument à ressembler au voisin et à tout faire pour y parvenir.»

En général, je n'aime pas tellement me faire faire la leçon, mais il y a matière à réflexion ici.  Quand ils sont petits, on espère que nos enfants grandissent pour trouver davantage de temps libre, mais je constate que c'est tout faux.  Quand ils sont grands, il faut investir davantage car leur vie se complexifie, leurs besoins aussi.  Et puisqu'il n'y a que 24 heures dans une journée, il faut véritablement choisir où donner de son temps.

« Ce n'est donc pas le travail et la famille qu'il nous faut parvenir à concilier, mais nos fantasmes avec le réel. C'est notre conception du bonheur qu'il faut revoir. Pour l'instant, ce bonheur, c'est le mouvement perpétuel. Avancer toujours, en conformité avec ce qu'on attend de nous, sans poser de questions, et reproduire le modèle tel que vu à la télé. »

Ainsi, les valeurs en toile de fond de notre société nous pousseraient-elles à choisir l'absence auprès de nos enfants? Car pour tout réussir (professionnellement, financièrement), il faut s'investir ailleurs que dans le nid familial.  Même si on découpe nos journées au couteau pour maximiser notre efficacité, il n'en demeure pas moins que nos enfants sont imprévisibles (parce qu'humains...) et qu'il est impossible de mettre le temps qu'on leur consacre dans de petites cases à l'agenda. 

Et puis...choisir de s'occuper de ses enfants est-il un choix ou une obligation?  Devrait-on poser la question à la DPJ? Hummmm....

9/21/2011

Mamamiiia unplugged

Il y a quelques mois, j'ai déserté la vie virtuelle pour me concentrer sur le monde réel.  J'avais une vie de mère à vivre et pour ne pas la manquer, j'ai fait des choix, dont celui de me retirer un peu de la blogosphère.  Je vous mentirais si je ne vous parlais pas de la fatigue qui a aussi pris le dessus.  Le petit dernier de la famille n'est vraiment pas le moindre. Il a eu deux ans au cœur de l'été et il est encore rare de passer une semaine sans qu'elle ne soit entrecoupée de nuits blanches.  Parfois, deux, trois...quatre.  C'est dur sur le corps et le moral aussi.

Cela dit, je dois aussi me confesser : j'ai délaissé un peu l'univers de la blogosphère maternelle parce que j'étais un peu tannée des "dix meilleurs trucs" pour réussir sa vie de "maman" et de tous les conseils, à gauche et à droite, sur l'art de la maternité.  Il y a quelque chose de réducteur et de racoleur dans tous ces conseils de bien-pensants, quelque chose qui passe à côté de la réalité.  J'en fait mon mea culpa : j'ai fait ma part dans le genre et ça ne me tente plus.

Dans la vraie vie, il n'y a aucun truc pour être une mère ou un père exemplaire.  Aucun truc pour que les enfants se comportent comme des anges, aucune boîte à lunch parfaite.  C'est le chaos, parfois agréable, parfois moins, mais le chaos permanent quand même.  Même quand c'est calme, on a parfois l'impression d'être dépassé.  Pour moi, c'est un état permanent, même quand j'ai enfin repris le dessus, la queue de la tornade n'est jamais bien loin.

Je reviens donc faire mon tour ici, mais l'atmosphère va changer un peu.  Ca va être du "Mamamiiia unplugged", un peu moins rose bonbon, un peu plus "café dans la cuisine".  On va se parler des vraies affaires....


À bientôt...

7/04/2011

À quel âge votre enfant est-il devenu adolescent?

Une petite question de fin de soirée...

À quel âge votre enfant est-il devenu "adolescent"? Si je vous pose la question, c'est que mon fils de sept ans et demi a de plus en plus des comportements d'ado. Il s'évache sur le divan, me crie par la tête que "c'est injuste", me dit que je suis méchante, il recherche une vie sociale trépidante sans relâche les weekends, son vocabulaire commence à inclure des mots comme "cool", "man", "c'est nice".  Suis-je déjà confrontée au phénomène des "tweens"?  C'est un peu jeune il me semble.

6/10/2011

Sports et études : faut-il choisir?

Je passe mon temps à déserter mon blogue, mais que voulez-vous...ainsi va la vie d'une mère de deux enfants qui travaille à plein temps à l'extérieur de la maison.  Puisque c'est le cas d'environ 75% des mères, j'imagine que vous comprenez.

Enfin, l'été semble avoir pris le dessus sur un printemps froid, pluvieux et interminable.  Les pratiques et les matchs de soccer ont commencé ainsi qu'un horaire un peu fou...

Qui dit début de la saison de soccer dit aussi fin de l'année scolaire : les tests et examens se succèdent et les enfants sont plus fatigués. J'ignore si les enfants plus vieux gèrent mieux leurs horaires chargés d'études et d'activités sportives parascolaires, mais mon fils, qui est en première année, semble épuisé.  Et l'arrivée du printemps suscite une résistance accrue à s'abandonner aux bras de Morphée quand il fait encore clair : "Maman, pourquoi me coucher quand c'est encore le jour?".  N'éprouvez-vous pas de difficultés à coucher vos enfants quand le printemps s'amène?  Si mon fils se couche plus tard, il est impossible de le sortir du lit le matin venu!  Et nous sommes tous en retard!

Cette semaine, nous avons fait des choix : nous avons décidé de ne pas envoyer notre fils à la pratique de soccer du jeudi, car il avait une dictée de fin d'année le lendemain.  On l'a fait "foxer" le soccer pour donner la priorité à l'école.

Je me demande d'ailleurs pourquoi notre association de soccer commence ainsi l'été en lion.  Est-ce vraiment nécessaire de jouer deux fois par semaine alors que nos enfants peinent à faire leurs devoirs et sont plus fatigués?  De toute manière, ils joueront jusqu'à la fin août....

Je m'interroge : quelle place doivent occuper les activités sportives parascolaires dans l'horaire des enfants? Avec les devoirs et les leçons qui s'accumulent, à quel moment est-ce trop pour nos enfants? Doit-on absolument les pousser à dépasser leurs limites dans tout ce qu'ils entreprennent ou doit-on les amener à prioriser et ainsi, à faire des choix équilibrés en lien avec leurs capacités?

4/29/2011

La famille saoulée par le bonheur

Au 20e siècle, Yvon Deschamps a érigé le bonheur en monologue célèbre.

En ce début de 21e siècle, la recherche du bonheur est devenue une sorte de convention, le sceau des gagnants, et le gagne-pain lucratif d'un million de gourous.  Le bonheur est devenu un moyen chic de contourner les échecs et d'ignorer l'adversité.

Et pourtant, les échecs et l'adversité existent encore.  Quand nos enfants reviennent de l'école avec une défaite, tous les bons manuels nous suggèrent de leur apprendre à voir le positif de leur déconfiture, de leur montrer que l'échec peut se transformer en opportunité et bla,bla bla.  Est-ce vraiment la bonne approche? Nos enfants ont-ils encore le droit d'être déçus, peinés, découragés?

Et nous, les parents, quand nous vivons l'échec, avons-nous le droit de le vivre ouvertement face à notre progéniture?  En ce 21e siècle, peut-on être malheureux et vivre nos peines sans se cacher dans le fond de la salle de bain?  Notre recherche du bonheur est-elle si intense qu'elle se doit d'ignorer les petits creux de la vie? S'il est possible de trouver mille et une façons de nourrir la joie et le bonheur familial, faut-il pour autant cacher nos tourments à nos enfants?

Les déceptions de la vie peuvent-elles être pleinement vécues en famille? Avons-nous encore le droit, en tant que parent, en tant qu'enfant, en tant que famille, à notre pot de crème glacée, à notre demi-tonne de chocolat et à tous les autres petits plaisirs coupables qui nous permettent d'imprimer nos revers dans le quotidien?  Est-il plus sain de chercher sans cesse un sens positif à nos malheurs, que de les accueillir tels qu'ils se présentent, de les vivre sans pudeur, de se consoler et d'apprendre à aimer notre vie même avec ses tracas, sans essayer à tout prix d'en extrapoler une vision positiviste? 


Le bonheur familial doit-il ignorer l'adversité?  Faut-il saouler la famille dans un bonheur niais pour en assurer son épanouissement?

4/03/2011

Une petite réflexion du dimanche soir

Il est environ 23h25.  Si je voulais revêtir un teint de rose demain matin et déborder d'énergie, il aurait fallu me coucher à 21h30, gros top.  Si je suis encore debout à cette heure, c'est que j'en ai profité pour écouter le silence.  Quand la maisonnée est bercée par les grands bras de Morphée, je me réserve un petit moment de calme pour rassembler mes idées, penser à moi, nourrir mon inspiration.  Surtout le dimanche soir...un moment de calme avant de plonger tête première dans le brouhaha de la semaine.

Je serai peut-être fatiguée demain, mais au moins, j'aurai pris un peu de temps pour moi.

C'était juste un petit moment de partage de fin de soirée. Bonne semaine! :-)

3/30/2011

Les garçons et l'école

On parle beaucoup des échecs des garçons à l'école et surtout, on fait une corrélation directe entre leurs difficultés et le manque d'enseignants masculins.  Est-ce vraiment aussi simple que ça?

Permettez-moi d'en douter.

Mon fils aîné est en première année et a quelques difficultés à l'école. Rien de bien grave sur le plan académique, mais sa propension à se décourager devant l'erreur, son trop plein d'émotion devant la peur de se tromper le paralyse par moment.  Et puis, il a de la difficulté à suivre les consignes; il parle quand c'est le temps de se taire, il joue à des jeux interdits (genre jouer à pousser ses amis dans la boue - très populaire au printemps chez les ti-gars), il est désorganisé, oublie ses cahiers à l'école dans son tiroir tout en désordre. Je vous dis que son enseignante et moi travaillons fort pour l'aider!

En début de semaine, j'ai été convoquée à l'école pour rencontrer l'enseignante, la psychoéducatrice et la directrice.  Le but : rédiger un plan d'intervention.  Ce plan sert essentiellement à expliquer au futur prof de mon fils quelles interventions ont été appliquées cette année pour l'aider.  Malgré un nom qui fait peur, ce « plan » sert tout simplement à assurer le suivi auprès de l'élève, année après année.  Dans cette école, on tient à bien encadrer les élèves.  On les aime et le personnel tient à leur réussite, mais aussi, à entretenir leur amour de l'école. Et en passant, c'est dans une école publique...une simple école de quartier.

Que le petit garçon soit accompagné par des enseignants féminins ou masculins a-t-il vraiment une incidence? Quand je vois tout le respect et l'engagement dont fait preuve le personnel (féminin à 99%) de cette école, je me dis que c'est d'abord ça qui compte. Quand le personnel encourage l'élève à aimer l'école en multipliant les moyens pour l'aider, n'est-ce pas là la véritable recette?  L'enseignement est d'abord un acte humain. En quoi le genre de l'enseignant ferait-il une différence si ce dernier n'est pas engagé dans la réussite de l'élève?

En tant que mère d'un petit bonhomme curieux et intelligent, je me vois rassurée. Au-delà des notes et des apprentissages formels, le plus important n'est-t-il pas de créer un climat où il aura envie de continuer à apprendre? N'est-ce pas précisément cette dimension qu'il faut chercher à préserver en assurant un suivi adéquat des petits garçons qui ont des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage?

Et sincèrement, je ne suis pas une spécialiste, mais je pense que ça fait une différence quand l'enfant sens qu'on s'occupe vraiment de lui...

3/15/2011

Un petit bonjour du Texas

Depuis mon dernier billet, j'ai pris des vacances de mon blogue pour mieux poursuivre ma réflexion.  Vos commentaires m'ont beaucoup aidée dans mon cheminement. J'ai été rassurée de constater qu'en partageant mon expérience, j'ai peut-être aidé certaines d'entre vous dans vos propres réflexions.  Et si ce blogue a une raison d'être, elle doit reposer sur ce principe.  Si mon blogue n'arrivait plus à vous rejoindre, il ne serait plus pertinent.  C'est aussi vrai à l'inverse, car beaucoup plus souvent que vous ne le croyez, vos réflexions m'ont permis d'avancer.

En fait, j'ai l'impression de tourner en rond dans la problématique "travail-famille".  Au début, c'est difficile de s'adapter à la routine, de permettre aux enfants de trouver leur équilibre dans ce rythme de vie, d'organiser la maisonnée pour que ça marche.  Et c'est sans compter tous les maux de tête pour trouver une garderie et une gardienne occasionnelle. En août dernier, quand je suis retournée au travail,  j'ai eu l'impression de monter à bord d'un train qui roulait à toute vitesse et qui n'allait certainement pas ralentir pour moi. Pourtant, après avoir multiplié les efforts pour trouver l'équilibre, nous nous en sortons plutôt bien.  Bien sûr, il y a des jours plus difficiles que d'autres : il faut gérer les congés pour maladies d'enfants et s'organiser un peu mieux lors des voyages pour le travail mais dans l'ensemble, nous y arrivons. 

Ainsi, j'ai peut-être envie de partager d'autres pans de mon expérience de mère et de femme.  Je me sens un peu à l'étroit dans la dimension "équilibre travail-famille".    J'ai envie de vous parler des défis que me posent les devoirs de mon fils aîné et de mes difficultés à gérer un bébé de 19 mois qui n'en fait qu'à sa tête.  J'ai envie de partager mes réflexion sur l'éducation de mes enfants, sur mes peurs, mes joies et finalement, sur l'ensemble de mon expérience maternelle.  L'équilibre "travail-famille" n'est qu'une dimension de ma vie de mère.

Bref, je profite de ce moment de répit pendant mon voyage au Texas pour vous saluer et vous remercier de vos témoignages.  J'ai souvent l'impression nous contribuons toutes  - grâce à nos blogues ou notre participation à ceux-ci - à faire progresser la maternité.

2/26/2011

L'avenir de Mamamiiia en réflexion

J'écris de moins en moins souvent, car je suis prise dans le vortex de la vie quotidienne.  En théorie, et si je suivais avec un peu plus de rigueur les principes de Laura Vanderkam dans 168 hours a week, je pourrais alimenter mon blogue plus souvent, mais c'est la fatigue qui prend le dessus en soirée. Honnêtement, il m'arrive très souvent de m'assoupir avec mon fils après lui avoir lu son histoire, hypnotisée par la lecture. Et quand je me réveille, il est l'heure de me mettre au lit.  Avec le transport en commun et la routine du matin (maison-école-garderie-autobus), je dois me lever à 5h45 pour avoir le temps de me préparer avant que les enfants se réveillent.  Or, depuis quelques semaines, j'ai remplacé le train par l'autobus en matinée : l'horaire du train est trop rigide et je n'avais plus envie de me stresser comme une folle le matin.  Au moins, l'autobus passe aux 10-15 minutes et au final, j'arrive plus vite au boulot.

La relâche fera du bien.  On se prend deux journées en famille loin de la circulation.  Pas  de grand voyage cette année.  Trop claqués.  On va se reposer, initier le grand au ski alpin, aller au biôdome ou au centre des sciences.  Rien d'extravagant.  Nous avons besoin de respirer, de ralentir. 

Sur une autre note, je me questionne sur l'avenir de Mamamiiia.  Le sujet est-il encore pertinent?  Voilà cinq ans bientôt que ce blogue existe et je m'interroge : si je ne l'alimente plus autant est-ce tant par manque de temps ou bien parce que le sujet est épuisé?  Est-ce parce que je me consacre davantage à mon avenir professionnel que je délaisse peu à peu ce sujet plus en lien avec la sphère personnelle?  Peut-être ai-je envie de changement, de passer à une autre étape de ma vie de blogueuse? Peut-être ai-je envie d'un autre blogue?
Or, comment cesse-t-on d'alimenter un blogue?  Couper une conversation qui dure depuis longtemps c'est un peu indélicat, non?  Et qu'est-ce qu'on fait avec un blogue qui s'éteint?  Le laisse-t-on aller à la dérive? Le cède-t-on à quelqu'un d'autre? Attend-t-on qu'il s'essouffle de lui-même ou coupe-t-on bêtement le courant du jour au lendemain?  Je vous laisse m'éclairer...comme vous avez si bien su le faire dans le passé :-)

2/15/2011

Émilie : la vie avec un enfant malade

J'ai lu lu l'histoire d'Émilie ce matin dans le journal.  Sans vouloir faire de mauvais jeux de mot, une histoire triste à mourir...


Déjà qu'être parent est difficile dans des conditions normales...imaginez maintenant qu'un de vos enfants a un cancer et qu'il ne s'en sortira pas.  Et pour ajouter au drame, les ressources pour vous épauler se font rares, voire inexistantes.  Et même si vous devez passer vos journées à l'hôpital, il faut continuer de s'occuper de la maisonnée, de payer les factures, de s'occuper des autres enfants de la famille.

C'est pour cette raison que la Journée internationale de sensibilisation aux cancers pédiatriques existe.  C'est pour donner un peu d'espoir aux parents.  Et aux enfants...Courage petite Émilie, courage à tes parents.

2/13/2011

Avez-vous dix minutes pour une petite réflexion sur l'équilibre?

Si vous avez dix minutes à investir dans votre réflexion sur l'équilibre entre le travail et la vie personnelle, je crois que vous aimerez ce vidéo. Attention, accent australien parfois difficile à saisir, mais vous pouvez le réécouter à volonté! Message essentiel de ce court exposé : ce sont les petites choses qui font toute la différence dans l'atteinte ou non de l'équilibre, et c'est notre définition collective du succès individuel qui bien souvent, nous empêche d'atteindre cette équilibre.

Le conférencier est Nigel Marsh, auteur de "Fat, Forty and Fired" et de "Overworked and Underlaid."





L'auteur est

2/06/2011

Maman, je ne te vois jamais!

Janvier a été un mois délirant.  Non, pas « délirant » dans le sens de « excitant » ou « follement amusant », mais plutôt dans le sens de épuisant, difficile, fatiguant.  Je n'ai pas été très présente dans la blogosphère, parce que j'étais occupée à gagner ma vie, à planifier le quotidien et au travers, à essayer de vivre un peu.  Or, je me suis absentée ici pour mon cours de zumba, là pour un rendez-vous chez la coiffeuse, ici le temps d'une soirée pour m'évader avec mes copines de filles et quelques journées de travail se sont étirées au-delà de mon horaire habituel.  À ceci se sont ajoutés quelques dimanches de popotte, quelques samedis d'emplettes et de magasinage et un petit massage un dimanche matin.


Et puis un soir, avant le dodo, l'aîné m'a lancé cette phrase « Maman, je ne te vois jamais!».

Mai foi, ai-je été si absente? Si j'additionne les deux heures de zumba par ici, la soirée passée avec les copines, les deux heures là chez la coiffeuse et les quelques journées de travail étirées, la popotte, peut-être ai-je exagéré?   Et même quand j'étais là physiquement, étais-je vraiment présente d'esprit? J'ai été souvent absorbée ce mois-ci et je le suis encore...

Du point de vue d'un enfant de bientôt sept ans, les quelques heures grugées ici et là sont remarquées. C'est la première fois qu'il me fait un commentaire de la sorte. Ce qui pour moi semblait être qu'une petite heure par-ci, une petite heure par-là prend peut-être des proportions inattendues pour mon fils.

J'ai besoin de méditer là-dessus...je me sens un peu prise au piège entre un petit garçon qui a légitimement besoin de moi, et une vie où je gratte les heures ici et là pour me faire un peu plaisir, m'accorder un peu de répit. Est-ce que ça vous arrive aussi de vous sentir ainsi?  C'est un sentiment qui voisine de très près la culpabilité...j'imagine que vous le connaissez...