8/18/2010

« Mom-ter-tainer », c'est pas pour moi. Vive le travail!

J'avais peut-être idéalisé l'été à la maison avec mes deux enfants.  Je me disais qu'il serait reposant et enrichissant de passer du temps avec mon fils du six ans et mon bébé.  J'ai effectivement passé d'excellents moments en leur compagnie, mais je me suis vite rendue compte que je ne pouvais remplacer la vie sociale de mon fils.  Je croyais qu'il allait passer l'été à jouer avec ses amis dans le voisinage.  Erreur : tous ses amis étaient soient en vacances ou dans un camp de jour.  Résultat : j'ai eu mon lot de « Maman, ché pu quoi faire! » ou « Maman, c'est plate. Est-ce que je peux jouer au Nintendo? ».  La semaine dernière, je croyais qu'il était soudainement devenu un ado blasé.  Évidemment, le bébé aussi avait besoin que je me transforme en «Mom-ter-tainer».  Et franchement, en toute honnêteté, même si j'aime faire des activités avec mes enfants, je ne suis pas capable de tenir ce rôle.  « Mom-ter-tainer » le matin, serveuse de restaurant le midi, femme de ménage après le lunch (j'avais oublié à quel point un bébé fait des dégâts quand il apprend à manger!). Un an en congé c'est extraordinaire pour apprendre à connaître son bébé, mais pour moi, c'est le maximum.

En retournant travailler, je redécouvre le calme.  Le plaisir d'écouter la radio dans ma voiture (dans 2 semaines, ce sera dans le train), de lire mes dossiers dans le silence de mon bureau, de manger mon lunch en lisant le journal ou un magazine.  Et c'est sans parler du plaisir de revoir mes collègues de travail avec qui je peux avoir des conversations d'adultes.  Les matins sont plus « rock'n roll », mais j'ai le sentiment de me retrouver.

Oui, j'aime mes enfants, mais pour leur bien (et le mien), je suis mieux de travailler!

6 commentaires :

  1. Ah et j'oubliais, comme le disais @diane_berard : "m'habiller propre" :-P

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  2. Sylvie Cajelait8/19/2010 4:38 p.m.

    C'est dur à avouer, et à s'avouer à soi-même, mais bien que nos enfants soient nos plus précieux trésors, il n'en demeure pas moins qu'il y a des jours où on aimerait être ailleurs... comme au bureau! Je comprends ce désir de parler à des adultes, de penser dans le calme, de «s'habiller propre», et d'être maître de son temps. C'est en partie ces raisons qui m'ont motivée à devenir pigiste. Le meilleur de deux monde? À voir.

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  3. Merci pour ce partage !

    J'ai également une fille de 6 ans et un bébé de 8 mois ...y a des jours où je vois le lavabo de cuisine comme une éponge de vie ! moi qui pensais aussi que le congé de maternité serait un bon moment pour prendre du temps avec ma fille @ !!

    En vous lisant, je me suis tout à coup sentie moins seule et j'ai eu moins "honte" face à mes envies de retour au travail !

    Bonne retour !

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  4. Je suis contente de ne pas être seule dans cette situation et moi aussi, je me sentais un peu honteuse. Mais je crois qu'il faut le dire...nous ne sommes pas en 1960 et on ne doit pas avoir honte d'avoir d'autres ambitions!

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  5. Oui, je pense qu'il y a encore bien des complexes inconscients post-sixties : retrouver sa taille pin-up après une césarienne en "t" et la joie de vivre après une éclampsie !! Faire la cuisine car de toute manière, on se doit bien de cuisiner des trucs EXTRA tous les jours car on est en "CONGÉ" après tout, et puis surtout, n'oublions qu'on devrait faire le grand ménage/lessive/ rangement ASSIDÛMENT car on a jamais vraiment le temps de le faire bien quand on travaille et comme papa travaille LUI...mais... on arrive à rien de tout ça ...en plus, on manque parfois de tact pour l'éducation des grands enfants alors qu'on a oublié c'est quoi un BB qui fait une poussées dentaire. Bref, on relit les 25 livres sur "comment éduquer nos enfants ce nouveau siècle lumière !"

    Mais quel sentiment d'être dans le néant face à l'entêtement de nos enfants à nous mettre dans tous nos états quand on vient de renverser le souper, que le bain déborde et que belle maman appelle pour savoir comment va junior ...On finit par se trouver nul à la maison, en décalage avec un léger sentiment de maternité poche, les émotions à l'envers, le tablier dans les talons ....le soir, on se jette sur l'ordi pour retrouver un sentiment de normalité et finir par rêver du travail quand on aime ce que l'on fait évidemment....

    Alors félicitations pour ton blogue, je pense que ça doit sauver bien des mères des sautes d'hormones et du stress venant du simple fait qu'on pense parfois être plus capable que les femmes des années 60 !

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  6. Faut que j'avoue, je ne comprends pas pourquoi on se sent mal (et disons-le pourquoi certain nous font sentir mal) de vouloir revenir au travail. Ici nous avons le luxe de prendre un congé de maternité de 9 à 12 mois. Ailleurs dans le monde c'est souvent 4 mois. Je veux bien croire que jusqu'à 5 ans les enfants ont besoin de la présence de leur maman et du réconfort qu’elle amène, mais je ne crois pas qu'on les ampute émotionnellement surtout si on est malheureuse seule à la maison.

    Comme je le disais sur le Facebook de Mamamiiia chaque enfant à des besoins différents, car moi en maternelle j'en voulais à ma mère de m'avoir gardé à la maison et de ne pas m'avoir appris à être social. Ce n’est pas peut dire, car j'avais que 5 ans et je m'en souviens très bien aujourd'hui encore.

    Ceci dit, je crois, personnellement, qu'une maman heureuse que ce soit à la maison ou au travail en fait profiter son enfant et qu'une maman déprimée à la maison comme au travail le fera ressentir (involontairement bien sûr) à son enfant. Dans tous les cas, je suis convaincue qu'on pourrait sortir autant d'études pour que contre les mamans travailleuses et les mamans à la maison.

    C'est tout de même triste que les mamans qui veulent retourner au travail se sentent coupable, alors que c'est tout à fait légitime et personnel comme choix. Moi, je l'ai remarqué, mon fils aime la garderie et est heureux quoiqu'en disent mes détracteurs. Chaque fois qu'on peut Superpapa ou moi faisons du télétravail et profitons des ces journées moins intensives pour garder fiston à la maison. C'est environ une à deux fois par mois, mais on sait que là encore on est chanceux de pouvoir faire ça.

    Bref, aux mamans travailleuses, je suis avec vous et aux mamans à la maison, je vous admire, mais dans les deux cas, si vous êtes heureuses et que vos enfants aussi, alors Félicitations !!! et au diable les études contradictoires

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